boomrang, le film

Hier, j'ai vu le film Boomrang de François Favart.

Je l'ai raté à sa sortie en septembre.

En revenant avec sa sœur Agathe sur l'île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine ne soupçonnait que son passé va revenir comme un boomerang. Souvenirs incertains, les non-dits familiaux, les dissimulations. À sa disparition mystérieuse de sa mère, le père choisit la pire solution, le silence. La sœur Agathe préfère ne pas savoir, d'enterrer le passé avec le corps de sa mère. À la fin du film, on découvre qu'il s'agit bel et bien d'un secret, que la mort de la mère n'était pas une noyade mais un drame.

boomrang 2 film

Boomerang est l'adaptation d'un roman de Tatiana De Rosnay. C'est un deuxième film adapté d'un roman de cet auteur. Le premier était : Elle s'appelait Sarah réalisé par Gilles Paquet-Brenner en 2010. Le roman Boomerang a été vendu à 550 000 exemplaires en France.

J'ai aimé ce film pour plusieurs raisons : les trois acteurs de l'affiche, le réalisateur.

Laurent Laffitte a joué son rôle avec précision. Il est touchant, juste dans son rôle du fils trentenaire qui cherche à sortir d'un deuil qui l'accompagne depuis l'enfance. Dans ce film, Laurent Laffitte n'est pas le bouffon ou le comique, il est à la fois léger, et profond. Aucun excès. Laurent Laffitte est un grand acteur, mélange de maîtrise et de fragilité.

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J'étais surprise par la performance de Mélanie Laurent. Son rôle joue le contrepoids au rôle de Laurent Laffitte. Elle joue la sœur qui surmonte désintéressée par le passé familial, pour profiter du présent. Elle était capable de double performance : jouer la sœur insouciante au début du film, et interpréter le rôle de la sœur accablée et sérieuse à la fin du film. Mélanie Laurent est étonnante dans un rôle au naturel.

Je ne connais pas Audrey Dana avant ce film. Elle joue le rôle de la femme rencontre, de la femme qui est capable de sortir Laurent Laffitte de son deuil, de sa tristesse après son divorce. Elle est parfaitement convaincante dans ce rôle positif. Mention spéciale a Audrey Dana, qui crève l'écran, Elle complète ce trio brillant d'acteur.

La quatrième raison pour apprécier ce film est sa réalisation. Le scénario oscille entre intrigue et enquête, entre le deuil qui a commencé pendant l'enfance, et les questions à l'âge adulte. À chaque instant du film, le réalisateur est strict, juste. Ces trentenaires qui cherchent une vérité de leur enfance continue à être adultes, n'exagèrent pas leur geste, ou leur langage. Les paysages de Noirmoutier enjolivent le film. Curieusement, il y a moins de lenteur dans ce film que dans les films du cinéma français en général. Le film avance, rythmé, sans trop de silence. La réalisation est simple, juste.


C'est un bon film, merci à ceux qui m'ont permis de passer une bonne soirée, et de réfléchir sur les familles, et leurs secrets.