Le stress est un mot d'origine anglaise largement utilisé dans la langue française. Ce mot désigne un ensemble de perturbations physiques, biologiques, et psychiques provoquées par n'importe quelle agression sur l'organisme.
La langue française utilise un terme voisin : détresse qui désigne difficulté alarmante ou situation critique.
La traduction française exacte du mot stress est proche du terme : effort. Cependant, l'utilisation populaire en français de ce terme est synonyme de tension nerveuse.
Ainsi, le mot stress est devenu à l'origine de verbes, comme stresser et déstresser.
Le terme stress est utilisé, hors du contexte psychologique, dans son sens premier, c'est-à-dire dans le sens de l'effort. En médecine, un terme comme test de stress cardiaque désigne un test d'effort durant lequel on mesure la réponse du coeur à l'effort demandé. Dans ce cas, la personne subite un test d'effort comme par exemple courir sur un tapis roulant pendant que l'équipe médicale examine les réactions du muscle cardiaque.
Le stress en général est un fait naturel, chaque personne répond aux pressions exercées sur elle par son environnement par un effort biologique et psychique, cette réponse est le stress.
Par conséquent, toutes les créatures vivantes sont dans un échange permanent avec leur environnement, un échange comportemental, physique et psychique. Les êtres vivants sont obligés de se défendre contre les agressions, de se protéger contre les perturbations de leur environnement pour assurer leur survie.
En raison de la surabondance de stress dans la vie quotidienne, nous avons tendance en Occident à considérer le stress comme une expérience négative et néfaste, cependant, le stress du point de vue biologique est une expérience neutre, négative ou positive.
Le stress est lié aux facteurs externes et internes, les facteurs externes incluent l'environnement physique comme le travail, les rapports avec les autres, les défis, compétition, les difficultés de la vie quotidienne. Les facteurs internes du stress sont liés à la capacité de notre corps à répondre à ces défis, et à s'adapter pour mieux assurer sa survie et son bien-être. Ces facteurs internes du stress influencent notre forme physique, notre sommeil et notre qualité de vie.
Sur le plan général, le stress joue un rôle dans la sélection naturelle, la capacité des créatures vivantes à s'adapter à répondre aux difficultés de leur environnement, à conditionner leur survie. L'approche évolutionniste suggère que ces modifications adaptatives ont joué un rôle dans le développement cérébral des êtres vivants.
Les facteurs internes du stress sont liés à la capacité de notre corps à répondre à ces défis, et à s'adapter pour mieux assurer sa survie et son bien-être. Ces facteurs internes du stress influencent notre forme physique, notre sommeil et notre qualité de vie.
Le stress n'est pas toujours une réaction négative. Il existe un stress positif pour aider à relever le défi, à passer les épreuves, et à affronter l'adversité.
On peut schématiser l'apparition du stress selon le schéma suivant :
Le terme cognition désigne l'ensemble des jugements, des événements mentaux, de la réflexion, de la mémoire, et du langage. La réaction cognitive est généralement présente au début du stress. Après notre perception de l'événement, nous comprenons le danger, nous évaluons le défi et ses conséquences. Le cerveau, par ses réactions cognitives, formule notre perception de l'enjeu, et du danger. Le corps réagit à ce stimulus en libérant des hormones capables d'améliorer nos performances. La réaction cognitive conditionne notre stress. Notre jugement peut être positif sous forme de défi, ou négatif sous forme de peur et de crainte.
Avant de passer un examen par exemple, notre cerveau prépare ce moment avec ses moyens cognitifs : mémorisation, préparation, délibération, recherche des meilleures solutions. Le stress serait la traduction physiologique de cette préparation. Le jour de l'examen, nous sommes tendus, attentifs, en état d'alerte cérébral et physiologique.
La réaction cognitive peut être longue, mais dans certains cas nous devons faire face à une stimulation inattendue. En face d'un événement imprévisible, le cerveau utilise ces moyens cognitifs, le plus rapidement possible, pour élaborer la réaction, et préparer l'organisme aux défis. C'est le cas d'un accident de voiture, d'un événement dramatique, nous devons agir vite.
Ce terme désigne les réactions du corps humain quand il subit le stress. La stimulation extérieure entraîne des modifications du fonctionnement de l'organisme, où les fonctions sont mobilisées pour répondre aux défis et au danger. C'est une étape de résistance, et d'affrontement. De nombreuses substances participent à la réaction physiologique, des hormones comme l'adrénaline, et la cortisone. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans la réaction corporelle face au stress. Ces substances maintiennent l'organisme dans un état de veille et d'alarme. Les endorphines sont impliquées pour alléger la souffrance, et améliorer la réaction de l'organisme.
Ces réactions physiologiques sont normales. Le problème peut apparaître après la disparition de l'événement stressant. Ces substances continuent à maintenir l'organisme dans un état d'alerte, produisant fatigue, augmentation de la tension musculaire, insomnie, hypertension artérielle, excitation et agitation. Ce sont les symptômes les plus fréquents du stress.
Sous l'influence de ces hormones, le comportement devient tendu, parfois agressif. Si le phénomène s'installe et devient chronique, le comportement change aussi. La tension mentale et musculaire devient permanente, le comportement devient coléreux, témoin d'irritation et de surmenage. Pour combattre le stress, il est important de combattre les événements stressants, d'alléger les stimulations qui peuvent produire l'épisode stressant, de se relaxer, pour aider l'organisme à se détendre, et de se débarrasser des effets des substances hormonales, et les neurotransmetteurs secrétés pendant le stress.
En face d'un défi, une réaction en chaîne se déclenche pour chercher l'énergie nécessaire et la force, qui nous prépare à lutter en face de ce défi, ou à fuir pour assurer notre survie. Notre mode de vie se distingue par la multiplication des contraintes et des demandes, notre organisme est obligé de répondre à ces défis avec un coût plus ou moins élevé.
Le monde moderne engendre ses propres défis, et son propre stress. À la différence des siècles passés, les défis que nous devons affronter exigent plus d'effort mental et moins d'effort physique. Cela entraîne parfois des réponses inadéquates de notre organisme.
Lorsque nous sommes confrontés à des situations durables qui stimulent l'organisme, l'énergie dans notre organisme s'accumule, une sorte de tension physique et mentale s'installe comme une préparation préventive à ces défis, et à leur apparition. Cette tension physique s'accumule, peut parfois conduire à l'épuisement, et à la présence de certaines maladies. Il est donc utile pour éviter cette accumulation, de savoir se reposer, de relâcher cette tension, et de maîtriser son organisme.
Le stress est une réaction d'adaptation, une réaction physique et mentale qui s'accompagne de vrais changements dans le fonctionnement de notre organisme.
Une stimulation contrôlable positive ne peut nuire à l'organisme, ni à la qualité de vie, mais au moment où la stimulation se transforme en stress, cela signifie une stimulation non contrôlée. Notre personnalité et notre comportement, ainsi que notre mode de vie ont une influence primordiale sur nos réponses vis-à-vis du stress.
Le stress trouve ses causes dans l'agressivité, l'impatience, la colère, l'anxiété et l'angoisse. D'autre part, un mauvais régime alimentaire peut augmenter le stress ou fragiliser notre organisme pour contrôler les réactions engendrées par le stress. De même que le fait de fumer, de boire ou de se droguer augmente la tension physique.
Le stress peut apparaître n'importe où, peut être le résultat d'une adaptation exigée dans la vie personnelle ou professionnelle, peut être le résultat d'un conflit émotionnel, d'un régime alimentaire mal adapté, d'une maladie, ou d'une anxiété.
Nous ne sommes pas égaux devant le stress, certaines personnes s'adaptent parfaitement dans ces situations, d'autres avouent être terrifié par cette tension prolongée et par le stress. Le stress devient nuisible à la santé mentale et physique quand nous ne parvenons plus à contrôler les réponses qui se déclenchent dans notre organisme et dans notre cerveau.
Le corps transmet le stress par différents canaux. Les réflexes nerveux inconscients et conscients déclenchent des signaux physiques. Certains signaux sont familiers, comme fatigue, lassitude, d'autres signaux sont plus graves prenant la forme de maladies liées au stress, qui se diffèrent sur l'organe ou le système affecté.
Le stress peut se manifester par de tics nerveux comme se ronger les ongles, serrer les poings, serrer les mâchoires, tapoter avec les doigts, grincements de dents, hausser les épaules, se gratter, frapper le sol du pied, s'arracher les cheveux, se mordre les lèvres et autres.
Ces maladies sont nombreuses, provoquées ou encouragées par le stress. Les maladies liées au stress les plus fréquentes sont : l'asthme, mal de dos, troubles de digestion, douleurs gastriques, maux de tête, céphalées de tension, migraine, douleurs musculaires, problèmes sexuels comme l'éjaculation précoce, ou la perte de libido, problèmes cutanés comme l'eczéma, ou aggravation de certaines maladies cutanées comme le psoriasis.
Avant de passer un examen, on se motive, on se prépare. Cela veut dire que nous demandons à notre organisme de préparer la réponse à ce défi. Cette réponse aura une partie physique et physiologique, et une partie mentale et psychologique. Le stress en réalité est synonyme de réponse au stress, à l'effort.
La réponse engendrée par le stress consiste en une chaîne complexe de modifications physiologiques et biochimiques pouvant affecter une grande partie de l'organisme et de ces organes, dont le but est de mettre le corps en alerte. Que nous soyons à la veille d'un examen, de compétitions sportives, le stress est une ordonnance mentale qui invite l'organisme à se défendre, et à relever le défi.
Le stress commence dans le cerveau comme un état de menace, de défi, la stimulation commence dans un groupe de cellules situées à la base du cerveau dans une zone précise l'hypothalamus.
Le cerveau ordonne la libération de substances chimiques et de neurotransmetteurs comme l'adrénaline qui augmente la tension artérielle, le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, et l'apport de l'oxygène vers les muscles pour assurer à l'organisme des moyens adéquats à sa survie. L'augmentation de la fréquence respiratoire et l'accélération du rythme cardiaque améliorent l'oxygénation du cerveau cherchant une meilleure clarté d'esprit, et de meilleures dispositions du système nerveux.
Le système digestif se crispe, pouvant parfois être victime d'ulcères, la peau transpire, les muscles se contractent pour se préparer à l'action. Le rythme cardiaque chez un homme en bonne santé hors activité physique, peut varier de 60 à 75 pulsations à la minute. En cas de stress, le système nerveux réagira, en élevant ce rythme cardiaque à 190 ou à 200 pulsations à la minute pour assurer l'oxygénation de l'organisme et l'énergie nécessaire. On nomme cela la réaction du système nerveux sympathique responsable de la libération de l'adrénaline. À la fin du stress et donc à la fin du défi, un autre système nerveux prend la commande de l'organisme. C'est le système nerveux parasympathique qui va diminuer progressivement l'action de l'adrénaline, permettant à l'organisme se relâcher, en ralentissant le rythme cardiaque pour le remettre à son niveau de repos, de même pour la fréquence respiratoire et pour la rigidité musculaire.
Le système nerveux autonome (sympathique) réagit aux défis de la même façon, c'est-à-dire d'une façon non graduée. La réponse à un défi ou à une menace est une chaîne de réactions. Cette réponse est utile à condition de savoir utiliser ces avantages, par ex pour échapper à un danger imminent comme le feu où il faut réagir et se protéger. Quand la réaction engendrée par le stress devient chronique, l'organisme continue à être inutilement en alerte, avec les méfaits sur la santé d'une tension artérielle augmentée, d'un rythme cardiaque accéléré et de muscles contractés. Parfois, notre système nerveux ordonne à notre corps d'être en état d'alerte d'une façon inconsciente, c'est le cas du stress engendré par les émotions incontrôlables comme l'impatience, angoisse, ou l'anxiété. Dans ces cas, l'hypothalamus continue à préparer l'organisme à l'action par anticipation, entraînant ainsi une accumulation de substances chimiques liées au stress, accompagnées d'une tension artérielle élevée, et d'une tension musculaire.
La réponse engendrée par le stress devrait donc s'estomper et disparaître avec la disparition du défi. Il est donc indispensable d'utiliser l'énergie libérée dans notre organisme pour se débarrasser de cette tension. Le meilleur exemple est l'activité physique ou les techniques de relaxation qui permettent à l'organisme de se reposer, d'apaiser le rythme cardiaque et la tension musculaire. Quand l'organisme n'arrive pas à se débarrasser de ces traces de stress, il est utile de faire du sport, ou d'écouter de la musique, ou de pratiquer une activité relaxante.
On peut dire d'une façon générale que la vie est un événement stressant. Être agressé ou pas dans une situation donnée varie selon nos réactions et de notre capacité à faire face à cette agression. Il est vrai que nous sommes généralement incapables d'empêcher la survenue de certaines agressions qui font partie par ailleurs des événements de la vie elle-même.
Les crises inévitables de l'existence sont toujours là : divorce, séparation, deuil, problèmes financiers et conflits. Notre mode de vie a multiplié les événements stressants : le temps qui manque, les déplacements, la compétition professionnelle, etc. Dans la vie quotidienne, certains changements provoquent particulièrement des situations stressantes. Ces situations englobent angoisse, peur, ennui ou chagrin, mais le facteur déterminant demeure la satisfaction personnelle. Nous sommes plus menacés par le stress en cas d'insatisfaction personnelle, par exemple quand on a l'impression d'être piégé dans une vie sans sens, ou quand on perd la capacité d'adapter notre mode de vie.
Les causes les plus fréquentes de stress
Le changement
Le changement est un facteur stressant, exigeant une adaptation rapide, provoquant une peur de l'inconnu, pouvant engendrer un excès de stress surtout quand le changement exige une prise de risque. Une bonne santé physique et mentale aide à affronter le stress lié au changement.
Le stress lié au changement est plus présent chez les personnes rigides ayant des habitudes de vie strictes, ayant des difficultés d'adaptation. Ce stress est présent dès l'enfance, au premier changement d'école, et dans la vie adulte.
Les performances
Le stress devient positif, une réaction saine, pour affronter les défis correspondants à la performance comme le stress qui précède les examens, ou les compétitions. Ce stress est positif à condition de rester confiant, de savoir canaliser la tension pour assurer une meilleure réponse à ces défis.
Angoisse et peur
Les émotions anticipatrices et négatives peuvent prolonger et augmenter le stress. Ces émotions nous préparent à affronter des situations rares et menaçantes. Le stress dans certains cas peut augmenter nos peurs, et affecter la qualité de vie. La réponse nécessite l'autocontrôle, la relaxation, et la recherche d'une réaction raisonnée.
L'ennui
Le manque de stimulation, l'absence d'intérêt, l'isolement, le chômage, la retraite, la solitude peuvent engendrer l'ennui et le stress. Ce manque de stimulation peut affecter l'estime de soi, favoriser la dépression, engendrer stress et anxiété. Il est important de lutter activement contre l'isolement, et rechercher l'intérêt au quotidien.
Le chagrin
Le décès du conjoint par exemple est le premier facteur de stress selon les études. Le deuil, la perte d'un partenaire suite à un décès, ou suite à un divorce peuvent avoir un effet psychologique profond et durable. Le chagrin engendre un stress qui provoque des angoisses que la personne tente de réprimer. Ces situations favorisent également la dépression. En cas de deuil, il est important de chercher de nouvelles stimulations et de nouveaux projets.
Personne ne peut avoir la maîtrise totale de son temps, surtout dans une société qui exige de chacun, adaptation et organisation.
La manière dont vous divisez les heures de votre journée dépend essentiellement de la nature du travail, et de la structure de votre vie personnelle. L'équilibre consiste à passer environ huit heures de travail, huit heures de sommeil et de repos, et le reste du temps pour la distraction et la relaxation. En cas de pression, ou de stress, on perd le sens des priorités, certaines tâches prennent des proportions excessives. Se reposer, bien dormir et se relaxer sont des fonctions vitales, et non pas un luxe. Sans les heures de repos et de distraction, sans la relaxation, vous serez envahis par le stress, suivi par la fatigue, la démotivation, ou la dépression.
— Ne sous-estimez pas l'importance des passe-temps pour changer les idées, des pauses entre les tâches. L'organisation de votre temps influence votre santé, votre qualité de vie, votre optimisme, et votre vie personnelle.
— Il est important de trouver l'équilibre entre le temps de travail et le temps personnel. Commencer par réduire le temps consacré à une seule activité, pour éviter lassitude, et stress. Si vous avez un emploi de temps chargé, chercher une meilleure organisation, pour vous reposer, pour vous relaxer, pour faire de l'activité physique. Profiter du temps disponible à la maison pour faire des activités antistress comme la lecture, la peinture, écouter la musique, faire la cuisine, ou la méditation.
— Essayez d'avoir une programmation globale de votre temps. Insérer vos loisirs dans votre programme, insérer le temps de repos dans votre programme de travail.
— Si vous êtes débordé, prenez le temps pour changer l'organisation. Ne perdez pas votre énergie à chercher le moyen de rattraper le retard de travail. Ne cherchez pas à vous adapter, chercher à adapter le travail à votre rythme et à vos besoins. Cela s'applique également à la vie personnelle.
— Dans votre foyer, cherchez à équilibrer le temps consacré aux autres, et le temps consacré à vous-même. Il est important d'avoir un temps pour soi, pour lutter contre le stress, contre la fatigue.
— Éloignez-vous de temps en temps, durant la journée ou la semaine, de votre conjoint, ou de vos enfants, pour consacrer ce temps à vous-même, cela permet de soulager le stress, d'éviter les conflits, de garder le sens de l'humour et l'optimisme.
— Quand vous organisez votre temps personnel, n'oubliez pas l'importance du temps et la disponibilité dans la vie du couple, l'intimité est un besoin, est une nécessité dans le couple. Dégager le temps nécessaire pour animer votre vie de couple, votre vie sexuelle, et pour améliorer votre vie émotionnelle.
— Cherchez toujours à créer l'équilibre entre les besoins professionnels, familiaux, et vos besoins personnels. Donner la priorité à ce qui est urgent, puis changer cette priorité.
— Mieux vaut prévoir votre emploi de temps à l'avance, cherché à programmer votre emploi de temps à différents niveaux, vous pouvez changer au fur et à mesure. Programmer votre temps globalement, c'est-à-dire, programmer ce que vous allez faire dans un mois, dans six mois, et dans une semaine. Quand vous avez une tâche complexe, vous pouvez insérer cette tâche dans une programmation à long terme.
— De nombreuses professions requièrent des emplois du temps rigides. Dans ce cas, votre organisation du temps devrait être stricte. Pour contrer cette rigidité du temps professionnel, chercher à équilibrer votre temps familial ou votre temps personnel.
Bien que nous soyons conscients des possibilités disponibles, nos inhibitions nous empêchent d'agir librement pour améliorer notre qualité de vie. Par exemple, les femmes sont conditionnées dans notre société pour jouer le rôle de femme dévouée, oubliant parfois leurs propres besoins.
La peur d'être rejeté ou jugé par la société ou par la communauté, l'incapacité d'exprimer ou d'identifier nos besoins finira par nous faire perdre notre estime de soi, et notre capacité à modifier notre comportement, et notre environnement.
La première étape de tout changement consiste à mettre en question les idées et les jugements qui sont les références dans votre vie. Ce n'est pas une étape simple, il s'agit de chercher à modifier nos échelles de valeurs, pour sélectionner les plus importantes pour nous, pour nos besoins, et abandonner les valeurs imposées par les autres.
La deuxième étape exige le courage et la détermination pour réaliser les divers changements nécessaires, pour payer le prix de ces changements, et affronter les difficultés qui peuvent accompagner tout changement.
La troisième étape serait de développer les facultés d'affirmation de soi, de ses besoins, et de ses attentes. Ces facultés d'affirmation de soi peuvent vous aider à prendre le contrôle de vos émotions, et parfois de votre environnement.
Stress : se calmer
Le stress, une tension mentale et physiologique qui cherche à répondre à une urgence, à une agression, ou à formuler une adaptation avec une situation nouvelle. La force et le calme du mental accompagnés de la tranquillité permettent de se libérer du stress.
En arrêtant la tension mentale, les idées stressantes, l'organisme se détend progressivement, et le stress disparaît. Se calmer, avoir la maîtrise sur vos pensées est la meilleure façon pour se relaxer.
Face à une situation stressante, vous avez des choix à faire pour affronter cette situation. Si vous êtes calme, si vous aimez la maîtrise de votre mentale, vous allez prendre le recul nécessaire, pour être plus objectif, et pour rationaliser la situation.
Si vous êtes en colère, si vous êtes frustré, si vous avez peur, il vous sera difficile de parvenir à une sérénité indispensable pour formuler une réponse adéquate. Par contre, si vous considérez le changement comme synonyme de vie, que les émotions négatives font partie de l'existence, vous êtes déjà en train de rationaliser, et vous aurez plus de facilité à surmonter votre stress.
Le plus important est d'essayer de valider ses besoins, de les accepter, d'exprimer ouvertement vos sentiments chaque fois que cela vous est possible, éviter de les étouffer et de les intérioriser, les transformant en idée fixe, stressante. En exprimant vos sentiments, vous serez mieux armé pour les dissiper, et pour les affronter.
Une fois ces sentiments exprimés, vous pouvez passer à l'étape suivante, le recul. Vous pourrez pratiquer le laisser tomber en face de vos pensées négatives et vos émotions chargées de colère. Laisser tomber finira par rendre ces émotions moins importantes et moins stressantes. Progressivement, vous pouvez comprendre le mécanisme de votre stress, et intercepter les pensées responsables de cet état pour les relativiser, pour les mettre à leur juste place.
Il s'agit en réalité de briser les schémas de stress. Malheureusement, il n'existe pas de méthode globale. La réponse est individuelle, chacun sa recette selon son schéma de stress. Certains pratiquent la méditation, d'autres préfèrent une activité artistique comme jouer de la musique ou participer à une activité de chant. Dans d'autres cas, la relaxation et ses méthodes sont des réponses adoptées.
Dans certains cas, les personnes choisissent des exercices de diversion. Une activité sportive ou physique peut débarrasser le cerveau de ses idées stressantes, et baisser le niveau de tension dans l'organisme en ajustant les taux des hormones de stress comme l'adrénaline ou la cortisone. Ces techniques de diversion peuvent être physiques, ou mentales, et parfois les deux. Il est possible de chercher la relaxation, dans l'obscurité, dans le silence, en réalisant une activité physique pour se détendre, en cherchant dans cet isolement de calmer le cerveau, et de chasser les idées stressantes de leur place prioritaire pour les mettre à leur juste place.
Il est parfois difficile d'expliquer aux personnes stressées qu'il faut changer, d'autant que le changement est toujours une source de stress. Le changement peut engendrer effectivement une dose de stress, mais à la fin du processus, va diminuer le stress, et améliorer notre qualité de vie. Ces changements peuvent modifier l'image que nous avons de nous-mêmes, par exemple maigrir, changer de style vestimentaire, ou changer d'habitude. Dans certains cas, le changement est souhaitable pour des raisons logiques : cesser de fumer, réduire sa consommation d'alcool, faire un régime alimentaire ; ces changements sont souhaitables pour des raisons sanitaires hygiéniques. D'autres changements sont plus discutables, comme lutter contre vos phobies, faire du sport pour se détendre, essayer de dominer vos craintes, ou dépasser vos inhibitions.
Pour savoir si le changement est souhaitable ou non, remettez en question les idées que vous vous faites de vous. Vous êtes stressé, fatigué, posez-vous quelques questions : votre travail vous convient, la peur de l'échec vous empêche de prendre des risques, votre environnement personnel vous convient, votre couple améliore votre qualité de vie, etc.
Les réponses à ces questions peuvent vous aider à identifier les changements souhaitables. Par exemple, si vous savez quand et comment il faut dire non, vous êtes conscient de votre valeur et de vos capacités, sinon, vous allez découvrir qu'il y a un changement souhaitable à faire.
Essayez-vous constamment de plaire ? La réponse à cette question conditionne votre changement, évitez de vous épuiser à séduire les autres pour se concentrer sur ses propres besoins, et non pas sur les besoins désirés par les autres.
Généralement, la personne stressée est une personne perfectionniste, parfois hésitante. Le changement serait donc d'être moins perfectionniste, d'accepter ses propres défauts, en les mettant en comparaison avec ses propres qualités.
Cette évolution n'est pas toujours simple à faire, n'est pas toujours aisée à réaliser. Vous pouvez apercevoir dès le premier jour la difficulté de changer ce qui fait notre comportement, et nos systèmes de valeurs. Mais si vous êtes cohérent, vous pouvez remarquer dès les premiers jours que les nouvelles habitudes que vous cherchez à acquérir sont plus confortables, plus adaptées à vos besoins, moins stressantes. Le changement commence par le diagnostic, par le questionnement, puis par un petit geste jour après jour.
Pour sortir du stress, le changement est un mot clé, parfois un changement sans trop d'importance. Vous êtes stressé, car votre chambre n'est pas éclairée, vous pouvez tout simplement augmenter l'éclairage. Vous pouvez également améliorer le rangement de vos affaires si vous êtes stressé en raison du désordre. Si vous êtes stressé en raison de votre comportement, il est temps d'acquérir d'autres comportements. Si vous êtes stressé à cause de votre travail, il est temps d'ajouter une dose de loisirs, des passe-temps agréables, etc.
Le stress est un problème d'adaptation, un effort permanent. L'image que nous avons de nous, marque tout ce que nous faisons, l'estime que nous avons de nous-mêmes, influence nos décisions et notre confiance, et influence le stress que nous subissons.
Sandrine se plaint régulièrement du stress, qui se manifeste par de la fatigue, >un sentiment de tension, des troubles du sommeil, et par des palpitations cardiaques. Le travail ne semble pas être à l'origine de ce stress. Par contre, la vie personnelle de Sandrine est « compliquée » selon ses termes. Une relation difficile avec ses parents divorcés. Bien qu'elle soit âgée de 28 ans, Sandrine n'a jamais pu admettre le comportement de son père, qui est parti avec une autre femme. Cette « trahison » selon Sandrine l'a rendue amère et méfiante vis-à-vis des hommes. Elle a vécu à 25 ans, la rupture d'une relation qui avait duré 18 mois. Son partenaire est parti après lui avoir dit qu'elle est étouffante, hésitante, trop fusionnelle. Aujourd'hui, Sandrine parle de l'amour de sa vie, Alex. Alex propose le mariage, elle hésite. Alex insiste, mais Sandrine se sent piégée, stressée, incapable de décider. L'image de son père, le divorce de ses parents, sa méfiance vis-à-vis des hommes, ses besoins émotionnels d'être avec un homme s'entremêlent dans sa tête.
Si vous avez confiance en vous, en votre valeur et en votre capacité de réussir. Vous aurez d'autant plus le sentiment de maîtriser vos actes, de savoir évaluer les risques. Le stress est rarement un problème majeur dans la vie, sauf quand vous n'avez pas le sentiment de maîtriser votre destinée, quand vous avez le sentiment d'être la proie de décisions prises par les autres ; le stress devient un ressentiment, angoisses, et peur.
Quand la vie devient stressante, on a tendance à blâmer les influences externes sur nos vies. Nous subissons de nombreuses influences extérieures, gouvernées par des relations personnelles, professionnelles et par des intérêts. Quand nous ne parvenons pas à maîtriser notre vie, nous sommes souvent les premiers responsables et les premières victimes.
Nous sommes responsables de notre façon de communiquer, et d'établir les liens avec les autres. Pour pouvoir établir des relations équilibrées et enrichissantes avec les autres, nous devons être nous-mêmes équilibrés, satisfaits, et autonomes. Il est important de comprendre nos motivations, nos besoins, de nous accepter comme nous sommes. C'est le seul moyen pour forger une personnalité qui répond à nos vrais besoins. Les perfectionnistes qui s'imposent des objectifs impossibles à tenir, les personnes trop altruistes qui donnent toujours la priorité aux besoins des autres en ignorant les leurs, sont souvent en échec, subissent rejet après rejet. Les personnes qui n'ont pas réussi à forger une autonomie personnelle et émotionnelle risquent d'être toujours en dépendance affective vis-à-vis des autres.
Se connaître soi-même, c'est apprendre à évaluer ses possibilités, son potentiel, et de ses besoins. Personne n'est éternellement piégé dans l'état présent, ou dans un environnement hostile. Nous avons toujours un choix possible pour modifier notre environnement, et pour forger une personnalité capable de répondre à nos besoins relationnels et émotionnels. Cela ne se fait pas en un jour. C'est un apprentissage pour reprendre le contrôle sur nos actes, ce qui nous transformera en êtres plus forts, et plus autonomes.
Évoluer n'est pas un processus aisé, au contraire, sortir d'un rôle est parfois pénible et douloureux, nécessitant de se défaire de ses habitudes, de certaines certitudes. Les aspects bénéfiques de ce genre de changement méritent l'aventure : nous sortons de ces changements avec plus d'assurance, plus d'estime de soi, plus de compréhension de nos motivations, et par conséquence moins de stress. N'exigez pas l'impossible de vous-même, ni des autres, vous risquez d'être déçu.
Soyez réaliste, en acceptant l'échec comme faisant partie de la réussite, en considérant le temps comme un allié, et non pas comme un ennemi.
Référence:
Michael H. Ebert, Peter T. Loosen, Barry Nurcombe , Current Diagnosis & Treatment in Psychiatry, Lange editor, 2009
Elizabeth Des Chenes, ; Anxiety disorders, 2010 Greenhaven Press, a part of Gale, Cengage Learning
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