D'une manière générale, les patients désirent apprendre davantage sur leur maladie. De même pour les personnes en bonne santé, la consommation d'informations sur la santé et la médecine, est en augmentation. En 2013, 59 % des Américains utilisent Internet pour obtenir des informations sur leur santé et sur leur maladie. L'apparition des téléphones cellulaires a permis une augmentation de cette consommation d'informations médicales, surtout chez les personnes jeunes âgées de 18 à 29 ans.
Une grande quantité d'informations est présente sur Internet, il reste cependant l'épineuse question de la qualité, et de l'interprétation de cette information.
Un patient motivé peut découvrir des informations utiles sur un sujet, il peut même être plus informé que par son propre médecin. C'est un phénomène relativement récent, rendu possible grâce à la disponibilité des informations sur le Web. Ce phénomène est encouragé par la tendance à partager la prise de décision entre patients et cliniciens.
Certains cliniciens recommandent des sites crédibles pour les patients intéressés. C'est une valeur ajoutée pour une meilleure prise de décision et pour éviter la suspicion ou l'animosité entre patient et médecin.
La plupart des cliniciens utilisent l'internet. Dans une enquête menée en 2009 par l'American Medical Association, 86 % des cliniciens ont utilisé Internet pour trouver des informations de santé. Les patients qui ont partagé avec leurs cliniciens des informations présentes sur internet sont majoritairement satisfaits.
Google est le moteur de recherche le plus consulté actuellement. Le classement de ces pages d'indexation est réalisé par des formules qui prennent en compte certaines données des pages. Ces données comprennent la rédaction, la présentation, mais ne peuvent pas juger la crédibilité de l'information ou son utilité.
Les encyclopédies comme wikipédia présentent une approche détaillée d'un sujet. Les informations médicales sur Wikipédia sont scolaires, consensuelles, parfois non actualisées.
En cherchant par mot clé, de nombreuses pages, en français ou en anglais sont disponibles, allant de contenus simples à des revues encyclopédiques. Ces pages sont d'une qualité variable. Cependant, ces pages ne sont pas capables de fournir une information spécifique recherchée.
Si un patient cherche des informations sur un sujet précis en utilisant un moteur de recherche tel que Google, de nombreux sites différents, de qualité variable, vont apparaître. Selon les études, les sites suggérés en premier ont tendance à être crédibles sans être toujours utiles. Les sites sur les pages 2 ou 3 des moteurs de recherches sont parfois plus utiles, car moins généralistes.
Pour les personnes qui n'aiment pas l'incertitude, la recherche d'informations médicales en ligne pourrait les mettre dans une spirale d'anxiété, dans un cercle vicieux. En cherchant les réponses sur les sites médicaux, ces personnes risquent de développer une réelle anxiété selon les études récentes publiées à ce sujet.
Beaucoup de gens cherchent sur Internet des informations médicales, ou des informations concernant la santé, la prévention et la qualité de vie. Pour certaines personnes, cette recherche augmente l'anxiété. Les chercheurs ont inventé le terme cyberchondriaque pour décrire ce comportement, où la personne en cherchant des informations médicales sur le net devient hypocondriaque. La personne consomme de plus en plus d'informations médicales, surveille son corps, consulte de plus en plus son médecin, pratique parfois de l'auto-médication.
Dans une étude publiée en 2015, les chercheurs ont noté que les personnes qui consultent les informations médicales sur Internet cherchent également le risque sanitaire, c'est-à-dire ce que l'avenir peut leur réserver comme maladies ou comme danger. D'autres consultent les sites médicaux parce qu'ils sont déjà inquiets pour leur santé.
Les personnes qui utilisent les sites d'informations médicales déclarent avoir vécu des moments d'anxiété en face d'informations médicales incertaines. Il suffit de lire au sujet des traumatismes du crâne pour que la personne pense que la bosse sur sa tête, est une tumeur osseuse, il suffit de lire quelques pages sur le cancer du sein pour qu'on se trouve une masse suspecte dans son propre sein.
Les études confirment, la lecture des informations médicales sur Internet est anxiogène. C'est une activité complexe, qui exige patience, et initiation. Si vous êtes anxieux, il est conseillé de lire les textes sur la santé, l'hygiène, la qualité de vie, et d'éviter les textes médicaux sur les maladies et les diagnostics.
En dépit de l'abondance d' informations médicales sur le web, il est impossible de faire un diagnostic valable. Il est utile de s'informer sur sa maladie par internet après le diagnostic, de discuter ces informations avec son médecin et de demander les adresses utiles pour comprendre.
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