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Impulsivité : un comportement à part

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L'impulsion est un élan irrésistible qui pousse une personne à accomplir un acte sans pouvoir le raisonner. L'impulsif suit un comportement de type explosif, incapable de se freiner, ou de diriger son mouvement d'une façon équilibrée.

 

 

Distinguer volonté et impulsivité

 

L'impulsivité est la tendance à agir rapidement sans penser aux conséquences de ses actions. Le comportement impulsif se produit habituellement en réaction, ou comme réponse émotionnelle.
L'impulsion est gouvernée par des désirs primaires, par des automatismes inconscients, par une affectivité déraisonnable, ou par des peurs réelles.

 

 

Généralement, l'impulsif est impatient, incapable de mener des projets complexes, qui nécessitent maîtriser et patience sur la durée.

 


L'exemple type de l'impulsivité sans gravité est celui des achats compulsifs.

La personne achète sans avoir besoin de ses achats. Le besoin est ailleurs, psychologie, ou inconscient. L'exemple le plus grave de l'impulsivité est le comportement antisocial, ou l'abus de substances. Les comportements impulsifs les plus fréquents peuvent inclure :

- achats compulsifs,

- sexualité à risque,

- comportement agressif,

- consommation excessive d'alcool,

- menace de nuire aux autres,

- vol compulsif,

- querelles excessives avec les autres.


Il est important de noter que le comportement impulsif occasionnel n'est pas nécessairement un signe d'un comportement problématique. Chacun peut agir impulsivement de temps en temps. Quand ce comportement devient fréquent ou néfaste pour la personne ou pour son entourage, il peut être considéré problématique.

 

Dans leur article en 2009, Shalev et Sulkowski ont signalé le lien entre l'estime de soi et l'impulsivité,

 

 

Ils écrivent que les auto-évaluations négatives épuisent, et empêchent la maîtrise de soi et le sang-froid, qui mènent inlassablement à un comportement impulsif.

Ils soulignent que les personnes après leur comportement impulsif, entrent dans un nouveau cycle d'auto-évaluation de plus en plus négative, associé à des regrets d'avoir été victimes de leurs propres instincts ou de leurs propres automatismes.

 


L'exemple des joueurs pathologiques peut éclairer ce comportement, le joueur éprouve des émotions agréables en jouant. Pendant le jeu, le joueur exhibe une bonne maîtrise de soi, une courtoisie, un air volontaire, déterminé et détaché.

 

À la sortie du casino, un autre cycle commence, mauvaise estime de soi, symptômes dépressifs, colère. En cas de perte importante d'argent, ces symptômes sont plus prononcés. Le cycle vicieux continue. La personne impulsive peut être un chef qui commande fréquemment sèchement avec mépris, se considérant comme meneur d'hommes, volontaire et résolu. Il n'hésite pas, il va sans cesse de l'avant, n'admet pas pouvoir se tromper, sauf pour se donner une apparence humaine. L'impulsif maquille son action par des termes plus au moins positifs comme la volonté, la résolution. En réalité, il est incapable de contrôler ses actions, il a peu de volonté pour gouverner son comportement. Il est énergique mais à la façon d'un agité, rien à voir avec la détermination.

 


L'impulsif se lance dans une action excessive, il court sans cesse, par manque de volonté et de puissance mentale, sachant très bien au fond de lui-même, qu'il a un problème avec son comportement, avec ses décisions. Le plus important pour une personne impulsive est de dissimuler son impuissance, son anxiété et son émotivité. Ainsi, il fonce tout droit, il réagit, drogué de l'action, hargneux, incapable de revenir sur ses décisions. Ce n'est pas volontaire, c'est un impulsif. Parfois, dans le langage populaire, on qualifie ces gens d'"automates".
L'impulsif peut être direct, comme peut être un impulsif à retardement. Dans ce dernier cas, sa réaction n'est pas immédiate. L'effet s'accumule, la tension augmente, il explose. Il peut donner une forte impression de volonté, mais il est comme les autres impulsifs, anxieux, gouverné par ses désirs et ses peurs.


La volonté n'a rien à voir avec l'impulsivité, la détermination n'a rien à voir avec l'impulsivité. La volonté et la détermination obéisse à des règles raisonnées, logiques, détachées de la peur ou des automatismes.

 

 

Peut-on traiter le comportement impulsif ?

 

Tout d'abord, il est important de souligner qu'il s'agit d'un comportement problématique et non pas d'une maladie mentale ou psychiatrique. Dans ce sens, la thérapie comportementale peut être utile pour aider le patient à comprendre les motivations de ces gestes, les risques, et les conséquences.

Le traitement comportemental peut aider à apprendre la maîtrise de soi, la gestion de la colère. En cas d'association avec une mauvaise estime de soi, la psychothérapie peut à travers les discussions entre le thérapeute et le patient, améliorer l'estime de soi du patient et sa capacité à évaluer positivement ses propres qualités.

En cas d'association entre impulsivité et anxiété, entre impulsivité et dépression, le traitement commencera par améliorer l'anxiété et le trouble dépressif.

 

 

Référence
* Shalev, I., & Sulkowski, M.L. (2009). Relations between distinct aspects of self-regulation to symptoms of impulsivity and compulsivity. Personality and Individual Differences, 47, 84-88.
* Moeller, FG, Barratt, ES, Dougherty, DM, Schmidt, JM, Swann, AC. "Psychiatric Aspects of Impulsivity." American Journal of Psychiatry 158:1783-1793, November 2001.

 

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