Dépression adolescente

depression adolecente

 

L’adolescence peut être une période difficile de la vie. La dépression affecte les adolescents plus souvent qu’on le pense. On estime qu’un adolescent sur cinq souffrira de dépression à un moment donné au
cours de son adolescence. Bien que la dépression soit traitable, la plupart des adolescents déprimés ne reçoivent jamais d’aide.

Il existe d’autres mythes autour de la dépression adolescente, qui cherchent à conceptualisé la dépression adolescente sont des symptômes genre : troubles de l’humeur, ou perte d’intérêt.

Les études cliniques confirment la présence de la dépression adolescente avec et sans ces symptômes, et que la dépression adolescente peut se manifester par de nombreux comportements comme par exemple les plaintes somatiques ou les problèmes d’école.
Il est donc utile de nuancer l’idée que la dépression adolescente est toujours masquée, et sans symptômes.

 

Table des matières
Dépression adolescente principale 2
Définition de l’humeur dépressive 3
Perte d’intérêt du plaisir pour toute activité 3
Changement d’appétit ou de poids 3
Changements de sommeil 3
Ralentissement des mouvements ou agitation 4
Fatigue et perte d’énergie 4
Sentiments d’insignifiance ou de culpabilité 4
Altération de la concentration 5
Pensées relatives à la mort et au suicide 5
La dysthymie 5
Ce qui est normal et ce qui ne l’est pas 5
La dépression chez les adolescents par rapport aux adultes 6
Humeur irritable ou colérique 6
Douleurs et douleurs inexpliquées 6
Sensibilité extrême à la critique 6
S’éloigner de certaines personnes 6
Quand consulter 7
Dépression ou de douleurs de croissance ? 7
Quand consulter un médecin 7
Quand demander une aide d’urgence 8
Signes annonciateurs de suicide 8
Signes avant-coureurs de suicide 9
Dépression de l’adolescent : clichés 10
Les adolescents ne dépriment pas? 10
La dépression adolescente n’a pas de symptômes 10
Adolescent en opposition ou en dépression ? 10
Dépression des adolescents : symptômes et causes 12
Ce qui favorise la dépression 12
Situation 12
La perte d’une relation 13
Un conflit avec une autre personne 13
Solitude 13
Mauvais résultats scolaires 13
Actions 13
Le retrait de la famille et des amis 13
Ne pas prendre soin de soi 14
Pensées négatives injustes à votre égard 14
Des pensées irréalistes sur l’avenir 15
Émotions 15
État physique 16
Manque de sommeil 16
Manque d’énergie 16
Déséquilibre de fonctionnement 16
Problèmes d’apprentissage 16
Les causes de la dépression adolescente 16
Intimidation 17
Problèmes de santé mentale et physique 17
Expériences stressantes passées et présentes 17
Manque de soutien social 17
Dépression et utilisation des réseaux sociaux 17
Types de dépression 18
Dépression sous forme de détresse anxieuse 18
Dépression mélancolique 18
Dépression atypique 18
D’autres troubles qui provoquent des symptômes de dépression 18
Troubles bipolaires I et II. 19
Trouble cyclothymique. 19
Trouble de l’humeur 19
Trouble dépressif persistant 19
Trouble dysphorique prémenstruel. 19
Utilisation de drogues récréatives 19
Médicaments 19
Reconnaître la dépression chez les adolescents 19
Les symptômes 20
Comment dépirme un adolescent ? 20
Evaluation de la dépression 23
adolescente 23
Maladie sous traitée 23
Diagnostic 23
Interventions 24
Choix de traitements 25
Consultation psychiatrique 25
Refus de diagnostic 25
Etablir le diagnsotic 26
Comment aider un adolescent dépressif 26
Comment agir avec un adolescent dépressif 26
Faire face aux pressions des adolescents 28
Traiter la dépression des adolescents 29
La psychothérapie 29
La thérapie cognitivo-comportementale 29
La thérapie interpersonnelle 29
Les médicaments 29
Adolescents d’aujourd’hui : 30
plus déprimés 30
Pourquoi tant d’adolescents sont-ils déprimés ? 30
Plus de filles déprimmées 30
Mal traités ou négligés 30
Maladies chroniques 30
Antécédents familiaux 31
Problèmes mentaux 31
Traumatismes 31
Les adolescents d’aujourd’hui : préparés aux défis de la vie ? 31
Pensées dépressives 32
Pourquoi les ados d’aujourd’hui sont-ils si stressés ? 32
Tout ou rien 32
Généralisation abusive 33
Auto dénigrement 34
Exagérer 34
Lire les pensées 35
Priorité aux événements négatifs 35

Nombre de pages: 38
Année: 2022
Format : PDF

 

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Dépression saisonnière : quand le soleil nous manque

homme-fort

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La dépression saisonnière ou "trouble affectif saisonnier" est une forme de dépression qui se manifeste en automne et en hiver, quand les jours raccourcissent et que la luminosité diminue. Une des caractéristiques de cette forme de dépression est son aspect saisonnier.

 

Le fait de rester un peu plus au foyer en hiver et de manger un peu plus de sucreries n'est pas une dépression saisonnière. L'entrée dans l'hiver est parfois difficile et les symptômes sont très variés : Du simple manque de moral avec baisse de la créativité, baisse de l'initiative et perte du plaisir, au vrai syndrome dépressif.

 

Les travailleurs de nuit ou les personnes qui travaillent et ou qui vivent dans un endroit peu ou mal éclairé peuvent aussi en souffrir, même en été.

 

La difficulté à se lever le matin, l'attirance vers les produits sucrés avec prises de poids sont fréquents. L'apparition d'un syndrome pré-menstruel, d'une frilosité, d'une baisse de libido, de troubles de la concentration, de difficultés relationnelles et sociales, d'une tendance alcoolique doivent y faire penser.

 

On considère que 6 % représente le nombre des cas sérieux aux USA parmi la population générale, et 10-20 % le nombre de gens qui souffrent d'une dépression saisonnière légère. Ce trouble commence généralement à l'âge adulte, il est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.

 

Les causes précises sont inconnues mais l'influence de l'ensoleillement et de la lumière est notable. Ce trouble peut affecter les habitants des régions peu ensoleillées, et devient fréquent dans les régions nordiques de la planète. Chez certaines personnes, des épisodes répétitifs  de dépression peuvent se produire exclusivement en hiver.

 

 

Symptômes

 

 

La dépression saisonnière est un trouble cyclique, les signes et les symptômes sont présents pendant une saison particulière de l'année. La plupart du temps, les signes et les symptômes sont présents durant l'hiver et s'améliorent pendant le printemps et l'été.

Chez certains patients, les signes de dépression empirent au début du printemps. Dans certains cas, les patents souffrent d'une agitation d'une hypomanie pendant l'été.

 

 

 

Dépression saisonnière hivernale:

 

  • Dépression
  • Perte d'énergie
  • Le retrait social
  • Sommeil augmenté et somnolence
  • Perte d'intérêt pour la sexualité
  • Excès de nourritures riche en sucre
  • Gain du poids
  • Difficulté de se concentrer surtout l'après-midi

 

 

Dépression saisonnière estivale:

 

  • Anxiété
  • Insomnie
  • Irritabilité
  • Perte de poids
  • Perte d'appétit

 

 

Causes 

 

 

Les causes demeurent inconnues, mais hérédité et âge jouent un rôle. Les études suggèrent que la réduction de la lumière du soleil peut modifier le rythme biologique du corps. Quelques scientifiques ont théorisé que la mélatonine, une hormone supposée réguler le sommeil est liée à dépression, et peut être la cause, sous forme d'un excès de production pendant les longues nuits d'hiver.

La mélatonine est une hormone sécrétée par la glande pinéale, ou épiphyse située à la base du cerveau. Synthétisée pendant la nuit, la mélatonine est impliquée dans la régulation de l'humeur et des rythmes biologiques.

 

Lorsque le taux de mélatonine augmente, la température du corps commence à baisser et le cerveau est moins alerte. C'est le processus normal de préparation au sommeil. Habituellement, dès que le jour pointe, la production de mélatonine baisse rapidement et le corps sort de sa léthargie. Le taux de mélatonine est si bas durant le jour qu'il est difficile d'en déceler des traces dans l'organisme. Pendant l'hiver, lorsque la densité de la lumière diminue, la production de mélatonine serait donc en hausse et provoquerait, chez près de la moitié de la population, des changements au niveau de l'humeur, de l'énergie et de l'appétit. Cependant, seulement 4 à 6 % de la population répondent  aux critères de diagnostic du trouble affectif saisonnier.

D'autres études suggèrent que le manque de sérotonine (un neurotransmetteur) , déclenché par la lumière du soleil, est la cause de cette dépression hivernale.

 

 

Le diagnostic

 

 

Il est difficile de diagnostiquer la dépression saisonnière car il est difficile de distinguer cette forme de dépression des autres formes.
Le diagnostic se base généralement sur:

La présence de la dépression et ses symptômes  durant deux années consécutives, à la même période.
Périodes de dépression suivies par périodes sans dépression.
Absence d'autres causes pouvant expliquer l'état dépressif

 

 

Traitement

 

 

Il existe deux formes de traitement pour le trouble affectif saisonnier : les antidépresseurs de la famille des ISRS (inhibiteurs sélectifs de recaptage de sérotonine) et la luminothérapie.

La luminothérapie, ou photothérapie, induit le recalage du cycle de la mélatonine avec augmentation de la sérotonine et de la dopamine. Elle est utilisée depuis le début des années 80.

 


Il s'agit d'une exposition lumineuse le matin entre 07 et 09 heures devant une lampe de lumière blanche (de 400 à 700 nm de longueur d'onde et de 10 000 lux de puissance), pendant 1/2 heure minimum. Le traitement consiste à exposer le patient à une forte intensité lumineuse pendant 30 minutes par jour dans un environnement contrôlé. La lumière est ainsi transmise à l'épiphyse par le nerf optique, ce qui freine la production de mélatonine. L'intensité de la lumière se mesure en lux. Pour qu'un effet antidépresseur soit ressenti, il faut une intensité lumineuse d'au moins 2 500 lux, mais généralement les lampes conçues spécifiquement pour la luminothérapie dégagent une intensité de 5 000 ou de 10 000 lux et peuvent filtrer les rayons ultraviolets.

 

 

L'exposition peut cependant durer toute la matinée, voire toute la journée de travail comme dans certaines entreprises nordiques qui utilisent ces lampes pour éclairer leurs bureaux. Il y a de 70 à 85 % de résultats positifs en 2 à 5 jours. S'il n'y pas de résultats en 15 jours il faut reconsidérer le diagnostique. Le traitement est à faire tout l'hiver, en débutant avant l'apparition des signes les années suivantes. L'expérience hospitalière en France, sur 10 ans, donne les résultats suivants : 50 à 60 % des patients sont soignés tous les hivers par ce traitement avec succès, 20 % sont guéris, 20 % sont entrés en dépression « classique ».

 

Le traitement le plus courant est une exposition de 5 000 lux par heure avant huit heures du matin. La fréquence de l'exposition diminue au fur et à mesure de l'amélioration des symptômes jusqu'à un minimum de trois fois par semaine. L'exposition se poursuit jusqu'au printemps, période où les symptômes disparaissent d'eux-mêmes.
Cette thérapie devrait être quotidienne jusqu'à printemps.

 

Effets secondaires :
Céphalées, fatigue visuelle, picotements oculaires, légère insomnie et excitation en début de traitement.

 


Contre indications :
pathologie oculaire (de la rétine, cataracte, glaucome) à surveiller. Corticothérapie concomitante, femme enceinte, psychose.

 

Les médicaments:


Les euphorisants et les antidépresseurs peuvent être utilisés. La dépression estivale devrait être traitée par des euphorisants paroxetine (Paxil), sertraline (Zoloft), fluoxetine (Prozac, Sarafem) et venlafaxine (Effexor).

La durée de traitement médicamenteux varie selon l'intensité des symptômes. Les doses seront augmentées progressivement puis diminués avec la réduction des symptômes.

 

 

La psychothérapie:

 


La psychothérapie peut aider à identifier et modifier les pensées négatives et les comportements qui peuvent jouer un rôle dans cette dépression

 

 

Dépression saisonnière et diététique

 

 


Chez les patients souffrant de la dépression saisonnière, le rythme de nutrition et de sommeil est toujours différent. En hiver, ces personnes ont tendance à abuser de la nourriture, spécialement des hydrates de carbone et des féculents, et prennent du poids. Bien qu'il soit plus facile de perdre du poids en été, il y a chez ces personnes une tendance à accumuler du poids et atteindre l'obésité. Les individus touchés par la dépression saisonnière ont aussi besoin de dormir beaucoup plus que d'habitude et même après une nuit de sommeil de 10 à 12 heures. L'inactivité qui en résulte est un facteur supplémentaire de prise de poids.

 

Prévention

 

 

  1. Augmentez la lumière dans votre habitat. Il est utile d'ouvrir les stores , de tailler les arbres qui bloquent la lumière du soleil.

  2. Sortir : Marcher durant les jours ensoleillés, même pendant hiver, peut prévenir cette dépression.

  3. Exercices : Les exercices physiques soulagent le stress et l'anxiété qui peuvent accentuer cette dépression saisonnière.

  4. Relaxation : la bonne gestion du stress peut aider à prévenir cette forme de dépression.

  5. Voyage : choisir une destination ensoleillée en hiver quand c'est possible peut lutter contre la dépression hivernale.

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Causes des troubles alimentaires

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L'analyse de l'hystérie par Freud demeure un excellent exemple des liens entre la culture et les réactions psychopathologiques. On peut dire que les interventions de Freud ont permis d'analyser et de comprendre ce trouble qui affectait déjà les femmes à cette époque.

Dans les années 80, le public américian découvre les troubles du comportement alimentaire : la chanteuse Karen Carpenter décède après une utilisation excessive de laxatifs (pour se débarrasser de la nourriture).

 

Et dans les années 90, le grand public découvre que Diana Spencer (Lady Di) souffrait d'une boulimie accompagnée d'une profonde dépression avec des épisodes de purges et de vomissements. Il est possible que cette maladie ait existé depuis des siècles, mais sous des dehors non médicaux : spirituels ou sacrés ; actuellement , la mort spectaculaire d'une jeune adolescente se privant de nourriture ne se passe plus dans les couvents comme par le passé mais dans les cours d'écoles, et dans les hôpitaux.

 


 A. Facteurs psychologiques :

A. La personnalité : difficultés alimentaires durant la petite enfance. Quasi-constance d'une enfance sans histoire. Souci principal : correspondre à l'attente de la mère.
B. Facteurs familiaux : Absence d'autonomie des individus. Enchevêtrement des liens. Empiètement des générations. « Parentification » des enfants. Dérive incessante des relations triangulaires vers des relations duelles. Crainte des conflits.





  B. Rôle de l'adolescence

Le traumatisme essentiel demeure la puberté et le processus de l'adolescence lui-même. Rôle des changements physiologiques de la puberté. Pression psychosociale. Possibilité de réalisation sexuelle concrète. Conflits d'identification. Sexualisation des liens et des activités. Cet effet traumatique potentiel de la puberté peut se moduler très différemment selon les évènements et l'action de l'entourage.





C. Facteurs culturels :

Impact du modèle de la femme mince sur un narcissisme fragile ?
Idéal de civilisation qui prône l'affirmation de soi à travers un corps modelé, maîtrisé et contrôlé pour en faire un instrument de puissance et de conquête, d'avantages plus que de plaisir. Rôle du repas comme rite familial : seul moment où la famille est réunie. Les tensions familiales et les conflits de hiérarchie et de territoire s'y jouent préférentiellement.

Inscription de l'anorexie dans l'ensemble des conduites masochistes : augmentation de cette conduite dans une civilisation où les interdits sont limités.



 

Rôle de la dénutrition

Il ne s'agit pas d'un facteur étiologique mais son impact est important sur le plan somatique et physiologique : une bonne partie des troubles hypothalamiques et endocriniens peut lui être attribuée.

Sur le plan psychologique : la famine entraîne le développement de conduites alimentaires bizarres avec transformation du goût. Propension des sujets à être absorber par leur apparence, à centrer leurs intérêts sur l'image d'eux-mêmes et sur la nourriture. Modification de la perception du temps. Aggrave  les phénomènes de dépersonnalisation, les sensations de perdre le contrôle de soi. Rétrécissement du champ des intérêts avec centrage exclusif sur quelques préoccupations obsédantes. La vie imaginaire et les rêves s'appauvrissent et disparaissent.

 

 Psychopathologie : troubles psychologiques 

 

-  Psychopathologie individuelle


Le conflit pulsionnel : Evitement de la sexualité génitale, érotisation des conduites alimentaires. Un double mouvement affecte la sexualité : déplacement sur l'oralité conflictualisée faisant l'objet de dégoût, d'inhibition et de refoulement. Réactivation d'un érotisme qui appartient au stade antérieur de la libido anale et orale (rites alimentaires, pensées obsédantes, conduites de vérification, surinvestissement de la maîtrise, relations d'emprise et manipulations sur les objets).

-  Pathologie de la personnalité

Existence d'un profond sentiment de désespoir et d'abandon. Le conflit essentiel se situe au niveau du corps et non au niveau des fonctions alimentaires sexuellement investies. L'Anorexie exprime une incapacité à assumer le rôle génital et les transformations corporelles propres à la puberté.

- Troubles de l'image du corps

Ces troubles sont liés à un défaut de reconnaissance des sensations et des besoins du corps. Ce défaut est secondaire à des troubles des premiers apprentissages au cours desquels la mère impose ses propres sensations, ses propres besoins à l'enfant au lieu de l'aider à percevoir et à reconnaître les siens propres. L'identité de l'enfant est fragilisée et il reste profondément dépendant de son entourage.
La lutte pour l'autonomie et la reconquête d'un moi déficient, exercée par le contrôle du corps est le trait essentiel de l'Anorexie. Sensation de faim : sensation d'exister qui constitue une réassurance narcissique et rétablit un sentiment de continuité de soi en permanence menacée. La problématique de l'identité est au cœur de l'Anorexie mentale.

 

 Importance du conflit dépendance-autonomie

L'anorexique se détruit pour s'assurer de son « existence » (ce n'est pas une conduite suicidaire). Se développe chez l'anorexique une sensation mégalomaniaque liée à la maîtrise de ses besoins, aux sentiments d'autosuffisance et à la satisfaction d'auto engendrer une image idéale de soi. Au travers de la maîtrise du besoin c'est le corps qui est visé : corps machine, corps fétiche, écran qui protège l'anorexique des affects envahissants et incontrôlables qu'il est susceptible de provoquer.
Le regard occupe une place importante chez l'anorexique, et se nourrit de l'effet provoqué chez les autres par son corps exhibé. Parfois, au contraire, se dérobe au regard d'autrui.

 

 Psychopathologie familiale

a. Les mères : Elles sont décrites d'une façon qui peut apparaître contradictoire : Personnage fort, rigide, dominant et même tyrannique, peu chaleureux évitant l'expression de sentiments positifs et les manifestations réactionnelles. Fréquence des manifestations dépressives. La future anorexique occupe dans les fantasmes de sa mère une place particulière: nature narcissique de l'investissement maternel avec valorisation des performances reconnues socialement au détriment des formes d'expression plus personnelles (d'ordre pulsionnel et affectif).

b. Le père : Généralement décrit comme ayant un caractère effacé, soumis à la domination de sa femme, incapable de faire preuve d'autorité. Parfois au contraire, trop proche de sa fille.

c. La famille : Elle cherche à apparaître comme parfaite dans une caricature de normalité alors qu'elle montre des signes de retrait et d'isolement. Le repas est le temps organisateur de la vie familiale. Il s'y joue l'essentiel des échanges avec la recherche active de complicité et d'alliance de chacun des parents avec un des enfants. Ces familles sont aussi caractérisées par l'enchevêtrement entre les membres d'une même famille, la surprotection, la rigidité et l'intolérance aux conflits.

 

 

 Ce qu'elles pensent d'elles mêmes

Je suis obèse, horrible, c'est ma faute, je ne suis pas comme les autres. Les patients  anorexiques et boulimiques ont une perception déformée d'eux-mêmes, et ne sont pas indulgents envers eux-mêmes. Un bon exemple de perception déformée est la façon de juger, avec balancement d'un extrême à un autre. «Quand je mange je suis une personne affreuse horrible et je mérite de mourir ! » Une conversation, une personne quitte la table pour aller à la salle de bain, la patiente peut penser «il part parce que ma conversation est stupide, tout le monde me hait, ils sont là par pitié. » Les compliments sont vus comme gestes polis sans plus. Les patients peuvent sentir responsable de refaire le monde, et quand ils ne peuvent pas, ils se punissent, se haïssent. Il y a un besoin fort de contrôler leurs vies et la vie de gens autour eux. Tout semble négatif d'une manière ou d'une autre. La distorsion majeure de la perception s'exprime en des mots tels : « la vie sera meilleure et je serai heureux quand je perdrai du poids.»

 

 

La pensée : L'obsession de la nourriture, l'image dégradée de soi ; les gens souffrant de l'anorexie et de la Boulimie obtiennent souvent un sentiment de pouvoir en se privant. Il n'est pas rare de voir une Anorexique «fière» après des périodes de jeûne.

 

 

Culpabilité: Parce qu'ils déçoivent les autres, et ils sont moins brillants que les autres, ils sentent une culpabilité.

 

 

Pouvoir : Un besoin de contrôler les aspects émotionnels et physiques. Ils ont une fragilité devant les émotions, et jugent plus facile de penser à la nourriture que de gérer leurs émotions.

 

 

Deception. Mentir après manger, mentir pour ne pas manger, mentir pour vomir en cachette ou pour se faire des lavements ou prendre des laxatifs. La déception accompagne les mensonges et aide le patient à entretenir une sensation de contrôle.

 

Dépression. L'humeur balance, manque de motivation, désespoir, anxiété ou panique, claustrophobie, isolement, solitude, et suicide.

 

 

Le corps : Céphalées, tension artérielle basse, frilosité. La tension artérielle est basse par manque de potassium (surtout après laxatifs ou lavements). Picotement des mains, pieds, visage. vertige. Problèmes Dentaires : détérioration, décalcification, corrosion par l'acidité du vomissement, Ostéoporose, Aménorrhée, Problèmes cardiaques, Problèmes de sommeil, et Epuisement.

 

 

L'estime de soi : La perception de l'image de soi est médiocre avec sentiment de culpabilité : «je ne fais jamais rien de correct. Mes pensées sont stupides ». Il est fréquent chez les anorexiques et les boulimiques d'être perfectionnistes. Quand ils ne peuvent pas réaliser la perfection désirée, ils se détestent. Dans leur besoin d'affection ils remplissent le vide avec la nourriture.

 

Le trait commun des troubles du comportement alimentaire est le manque d'amour propre et d'estime de soi. Les patients pensent qu'ils ne méritent ni d'être heureux, ni les bonnes choses. Certaines patientes peuvent vivre une histoire d'amour mais à chaque difficulté émotionnelle, ces patientes ne peuvent pas voir les points positifs « la beauté que les autres aperçoivent en elle » et recommencent à nourrir de la haine vis à vis elles mêmes.

 

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Déprimé, triste, ou anxieux ?

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Dépression, anxiété


L'anxiété est liée également à l'interrogation que chaque humain porte sur son origine, son devenir et ses projets de vie.
Ces deux formes d'anxiété, l'anxiété relative à ce qui nous entoure et l'anxiété relative à nos vies sont des anxiétés adaptatives, nécessaires à la survie humaine.


La tristesse normale est un état émotionnel douloureux, réversible, qui se manifeste en face à une situation négative de l'existence. Il existe une différence entre anxiété et tristesse.
La tristesse se manifeste lorsque la personne est confrontée à des événements douloureux comme la mort d'un proche ou une déception amoureuse. Il s'agit d'un état émotionnel peu fréquent dans la suite ou succédant à des événements dramatiques. Alors que l'anxiété est une situation banale et fréquente répondant aux changements de vie et d'environnement.

Il existe cependant une tension anxieuse qui accompagne la tristesse et vice versa. L'anxiété peut générer des doutes en mettant en question les certitudes, et peut entraîner une dévalorisation de soi qui se rapproche de la dépression.

 

 

Triste ou déprimé

C'est une question fréquente... Chaque personne peut subir des épisodes de tristesse, de découragement, qui s'accompagnent de pertes d'envie. Ces coups de déprime sont fréquents dans toute société. Deuil, absence, rupture font partie de la condition humaine.
La  différence entre tristesse, et dépression réside dans la sévérité des symptômes, dans la durée de ces symptômes. En général, le diagnostic de dépression est évoqué quand les symptômes durent plus de deux semaines, s'accompagnent de détresse, et influencent la capacité de la personne à suivre la routine de sa vie quotidienne.

 

La tristesse après un deuil ou une séparation peut être sévère au début, puis s'atténue progressivement avec le temps. Pendant cet épisode, la personne est affligée, incapable de poursuivre les rituels de sa vie quotidienne, puis retrouve son équilibre et ses capacités. Pendant cet épisode de tristesse ou de deuil, les symptômes ressemblent aux symptômes dépressifs, avec une sévérité moindre. L'insomnie par exemple peut être présente, de même que la fatigue ou les souffrances morales, l'insomnie est moins sévère dans un épisode de tristesse ou de deuil que dans la dépression, moins présente et moins durable.

 

La dépression est une maladie grave qui peut altérer profondément la qualité de vie. La dépression peut se présenter comme une maladie progressive, qui affecte jour après jour la qualité de vie du patient, en le privant de ses désirs puis de son enthousiasme, de ses plaisirs. En deuxième temps, les symptômes deviennent douloureux, caractérisés par insomnie, irritation, fatigue chronique, et parfois plus.

 

La dépression peut compliquer un épisode de tristesse ou de deuil, peut se déclencher après un divorce, ou une séparation. Dans ce cas, le diagnostic devient plus difficile.

 

Dans tous les cas, la durée des symptômes et leur sévérité devraient alerter le patient ou son entourage sur la possibilité d'une dépression. Après un deuil, un divorce, un échec scolaire, la personne peut être affectée par un épisode de tristesse, un moment de deuil, qui s'exprime selon chaque personne, son histoire, et selon sa culture : colère, agitation, abattement, retrait. Si cet épisode dure plus de deux semaines, s'il altère profondément la qualité de vie du patient, il est temps de consulter.

N'oublions pas que la dépression touche les femmes deux fois plus que les hommes. Il est important d'être plus attentif en cas d'épisode de tristesse prolongée chez une femme.

Les épisodes de tristesse et d'euphorie sont plus fréquents chez les adolescents qui passent par des oscillations d'humeur plus prononcées que chez les adultes. Il est important que l'entourage familial surveille attentivement ces épisodes de tristesse chez les adolescents, de les accompagner, pour détecter la présence d'éventuelle dépression.

La tristesse se manifeste lorsque la personne est confrontée à des événements douloureux comme la mort d'un proche ou une déception amoureuse. Il s'agit d'un état émotionnel peu fréquent dans la suite ou succédant à des événements dramatiques.

Alors que l'anxiété est une situation banale et fréquente répondant aux changements de vie et d'environnement.
Il existe cependant une tension anxieuse qui accompagne la tristesse et vice versa. L'anxiété peut générer des doutes en mettant en question les certitudes, et peut entraîner une dévalorisation de soi qui se rapproche de la dépression.

Chez les hommes, c'est plus difficile. Les hommes expriment leurs sentiments dépressifs d'une manière " comportementale ". Un homme attristé ou dépressif peut s'impliquer de façon intense dans une activité sportive, ou professionnelle. Dans ce cas, si un homme après un épisode de tristesse ou de deuil se consacre à une activité particulière, sportive, artistique ou professionnelle en excluant les autres activités quotidiennes, cela devrait alerter l'entourage sur un éventuel risque dépressif. Chez les hommes, la fureur ou la colère peuvent être également les symptômes d'une dépression.
La bonne réponse en cas de suspicion de dépression est d'encourager le patient à consulter le plus vite possible, pour soulager sa souffrance et pour améliorer sa qualité de vie.

 

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La tristesse pathologique et l'anxiété 

De nombreux signes d'anxiété se retrouvent dans la dépression et vice versa. Nous pouvons utiliser des noms différents pour qualifier les aspects normaux ou  pathologiques de ces deux composantes émotionnelles.
Le terme médical utilisé pour définir l'anxiété pathologique est le trouble anxieux, le terme médical utilisé pour désigner la tristesse pathologique est la dépression.

L'anxiété pathologique ou le trouble anxieux n'est pas une exagération de l'anxiété normale adaptative, la dépression n'est pas, non plus, une exagération d'une tristesse ou une tristesse plus profonde et plus durable.

Le trouble anxieux et la dépression sont deux groupes de maladies différents, mais difficiles à distinguer l'une de l'autre en raison :

- La présence de certains nombres de symptômes communs. Par exemple la difficulté de dormir, la difficulté de s'alimenter, la difficulté à réfléchir sont des symptômes communs pour l'anxiété et la dépression. Il est donc nécessaire d'analyser avec minutie les symptômes décrits par le patient.

-  Ces troubles sont fréquemment présents en même temps, d'ailleurs certaines écoles en psychiatrie suggèrent qu'il s'agit réellement de la même maladie avec des expressions différentes, et symptômes qui varient selon les personnes.

-  La présence d'un des deux troubles favorise l'apparition de l'autre. Il existe une relation entre le trouble anxieux et le trouble dépressif. Dans un grand nombre de cas de dépression, l'anxiété existe sous forme de tension ou d'inquiétude diffuse. Parfois l'anxiété se manifeste par une phobie ou une peur non justifiée. L'anxiété peut apparaître comme un symptôme corporel comme l'accélération du rythme cardiaque, vertige, boule dans la gorge. Parfois les personnes dépressives souffrent d'anxiété, et cherchent à traiter leurs symptômes par des médicaments contre l'anxiété comme les anxiolytiques ou par l'alcool. En règle générale, les symptômes d'anxiété disparaissent lorsque la dépression s'améliore.

En cas de symptômes anxieux accompagnant la maladie dépressive, le traitement antidépresseur est le moyen le plus adapté pour traiter les symptômes d'anxiété. Les anxiolytiques sont peu efficaces dans ce cas.

Dans un grand nombre de cas de dépression, l'anxiété existe sous forme de tension ou d'inquiétude diffuse. Parfois l'anxiété se manifeste par une phobie ou une peur non justifiée. L'anxiété peut apparaître comme un symptôme corporel comme l'accélération du rythme cardiaque, vertige, boule dans la gorge. Parfois les personnes dépressives souffrent d'anxiété, et cherchent à traiter leurs symptômes par des médicaments contre l'anxiété comme les anxiolytiques ou par l'alcool. En règle générale, les symptômes d'anxiété disparaissent lorsque la dépression s'améliore.


En cas de symptômes anxieux accompagnant la maladie dépressive, le traitement antidépresseur est le moyen le plus adapté pour traiter les symptômes d'anxiété. Les anxiolytiques sont peu efficaces dans ce cas.

 


Références
* Michael H. Ebert, Peter T. Loosen, Barry Nurcombe , Current Diagnosis & Treatment in Psychiatry, Lange editor, 2009
* Michael G. Gelder, Juan J. Lopez-Ibor, Nancy Andreasen , Jaun J. Lopez-Idor : Oxford Textbook of Psychiatry, September 2003, Oxford University Press

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Dépression chez la femme enceinte ; faut-il traiter ?

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La dépression chez la femme enceinte est souvent non traitée. 50 % des femmes dépressives enceintes sont traitées aux États-Unis. L'absence de traitement s'accompagne de douleurs physiques, de souffrances mentales, de troubles de la nutrition, de consommation élevée d'alcool et de tabac, et de relations perturbées avec la grossesse, et avec le partenaire. La dépression chez la femme enceinte augmente le risque de suicide.
L'absence de traitement est motivée par des questions financières, par une opposition au traitement de crainte d'exposer le fœtus aux antidépresseurs, par manque de disponibilité, et par la méfiance vis-à-vis de la psychothérapie.
La dépression principale unipolaire est diagnostiquée chez les patients qui souffrent d'un épisode dépressif, sans histoire de manie ou d'hypomanie. Un épisode de dépression principale unipolaire est une période de deux semaines au moins avec au moins cinq symptômes parmi les symptômes suivants : humeur dépressive, perte d'intérêt, perte du plaisir de la majeure partie des activités, insomnie ou hypersomnies, changement d'appétit, agitation psychomotrice, perte d'énergie, faible concentration, mauvaise estime de soi et culpabilité, pensées morbide ou suicidaire.

 

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Le diagnostic d'une dépression chez la femme enceinte exige une collaboration entre le médecin traitant, le médecin obstétricien, et le médecin psychiatre.
La dépression principale grave exige une hospitalisation dans 7 % de cas.
Pour le médecin, il est important d'évaluer les antécédents de sa patiente, pour proposer un traitement efficace. Par exemple, si la patiente avait déjà bénéficié d'une psychothérapie, le médecin peut proposer une nouvelle psychothérapie pendant la grossesse, de même que pour le traitement par médicament.

Le médecin devrait également discuter avec la famille de la patiente. Expliquer la dépression à la femme enceinte et à sa famille peut avoir certains bénéfices, pour aider la patiente à appliquer le traitement, et adhérer au conseil de son médecin. Discuter avec la famille peut aider le partenaire et la famille à comprendre les symptômes, et à prévenir des risques potentiels comme le suicide.
Le traitement par antidépresseur est une option valable. Les effets secondaires des médicaments antidépresseurs sur la grossesse ne justifient pas l'absence de traitement. Ses effets secondaires devraient être évalués, expliqués à la patiente et à sa famille et pris en compte par l'équipe médicale.
L'équipe médicale peut expliquer à la patiente l'importance d'une bonne hygiène de vie associant une bonne alimentation, à une bonne qualité de sommeil, accompagnée par une activité physique adéquate.
Le manque d'adhésion de la part de la patiente au traitement et aux conseils médicaux augmente le risque lié à la dépression.

La surveillance médicale devrait être régulière, organisée par le médecin psychiatre, qui vérifie selon les échelles utilisées dans la médecine psychiatrique l'amélioration de la dépression. La surveillance médicale implique également une surveillance de la bonne évolution de la grossesse.

 

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L'utilisation des antidépresseurs devrait être discutée et évaluée par la patiente, et par son entourage, en expliquant les avantages et les inconvénients de ce traitement.  
L'efficacité des antidépresseurs est la même chez la femme enceinte que chez la femme non enceinte. Le traitement par antidépresseur chez la femme enceinte devrait être adapté, à dose réduite. Les doses de médicaments antidépresseurs peuvent être augmentées à la fin de la grossesse. Le risque sur le fœtus après le troisième trimestre est moindre que le risque sur la grossesse au premier trimestre.
La surveillance échographique de la grossesse devrait être stricte, plus fréquente que la surveillance de la grossesse chez une femme non enceinte.

 

Références
Vigod SN, Wilson CA, Howard LM. Depression in pregnancy. BMJ 2016; 352:i1547.
Ko JY, Farr SL, Dietz PM, Robbins CL. Depression and treatment among U.S. pregnant and nonpregnant women of reproductive age, 2005-2009. J Womens Health (Larchmt) 2012; 21:830.
National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Depression: The Treatment and Management of Depression in Adults. Clinical Guideline 90. October, 2009.
Larsen ER, Damkier P, Pedersen LH, et al. Use of psychotropic drugs during pregnancy and breast-feeding. Acta Psychiatr Scand Suppl 2015; :1.

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