Deepfake : vidéos truquées par l’intelligence artificielle

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Un Deepfake est une vidéo produite ou modifiée, grâce à l’intelligence artificielle. Le terme désigne le contenu ainsi généré, et les technologies utilisées à cet effet.

Le mot Deepfake est une contraction entre Deep learning (apprentissage en profondeur et » Fake, « faux profond ». Il s’agit de contenus fallacieux, rendus parfaitement crédibles grâce à l’intelligence artificielle qui met en compétition deux algorithmes.

À partir d’images fournies en amont, le premier algorithme cherche à créer de fausses imitations aussi crédibles que possible. Le second algorithme cherche à détecter les faux le plus efficacement possible. Le premier continue à produire de fausses vidéos jusqu’à ce que le second ne puisse plus déceler la supercherie. Il en résulte, au final, des « fakes » suffisamment réalistes pour tromper même les humains.

Plus les données fournies à l’algorithme au début du processus sont nombreuses, plus celui-ci sera capable d’apprendre à créer des faux facilement. C’est la raison pour laquelle les anciens présidents américains et les stars d’Hollywood sont souvent utilisés pour créer des Deepfakes : de nombreuses vidéos d’archives sont en libre accès et peuvent être utilisées pour nourrir les modèles.

 

Pourquoi les deepfakes ?

Les humains ont une tendance à ne croire qu’en leurs propres yeux et oreilles. Lorsque l’illusion est trop belle, il est facile d’être victime d’une supercherie.

Depuis l’antiquité, les humains ont appris à croire ce que leurs sens identifient comme réalité. Au début de la photographie, certains ont eu peur de ce doublement. D’autres discutaient l’âme de la personne imprimée sur papier. Quelques années plus tard, le trucage des photos devient répandu, surtout dans les régimes totalitaires pour modifier ou embellir le réel.

Pendant la première projection cinématographique, l’illusion était si proche de la réalité que les spectateurs ont fui la salle de peur d’être écrasés par le train projeté sur le l’écran.

À l’ère numérique, les yeux et les oreilles ne suffisent plus pour détecter le réel. Le pourcentage de photos retouchées sur internet peut surprendre, de même dans les médias imprimés. La quantité de contrefaçons en ligne continue d’augmenter, la qualité aussi.

Le terme « deepfake » apparaît pour la première fois en 2017 pour décrire les vidéos et les images qui mettent en œuvre des algorithmes d’apprentissage pour créer des vidéos et des images qui semblent réelles.

Le phénomène Deepfakes a commencé en 2017, sur Reddit, lorsqu’un utilisateur s’est amusé à intégrer les visages de célébrités dans des films X. De son côté, la chaîne YouTube Deepfakes s’amuse à modifier des bandes-annonces de films grâce à l’IA.

Plus récemment, une vidéo diffusée sur Instagram montre Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, révéler » toute la vérité » sur son réseau social et sur son intention de contrôler l’humanité.

Un Deepfake hyperréaliste de Nixon rendant hommage à Neil Armstrong tombé au combat est apparu dans un film de 2019, In Event of Moon Disaster. Ce discours du président Nixon n’a jamais existé, tout comme le décès de Neil Armstrong au combat bien sûr.

D’autres dirigeants mondiaux actuels et anciens, tels que John F. Kennedy, Barack Obama et Vladimir Poutine ont fait l’objet de vidéos truquées. Bien que la montée des « deepfakes » ces dernières années ait fait l’objet de discussions dans les médias populaires, la littérature de recherche universitaire sur le sujet reste relativement rare.

Cependant, les chercheurs expriment leur inquiétude au sujet de ces images et vidéos trafiqués, car ils présentent un risque de sécurité, de plus en plus grand dans les années à venir. Un rapport prédit que les images truquées constitueront la menace la plus grave pour la sécurité au cours des 15 prochaines années, parmi toutes les autres technologies utilisant l’IA.

 

deepfake visage

Les risques liés aux Deepfakes ?

Grâce à l’IA, n’importe qui peut créer un Deepfake, même sans compétences techniques particulières en téléchargeant un simple logiciel, et produire un contenu pouvant servir ses intérêts en manipulant l’opinion des spectateurs.

Après les Fake News et leur impact sur les réseaux sociaux, la propagation des Deepfakes sur le web représente une nouvelle menace liée aux technologies.

Cette innovation pourrait être utilisée à des fins de propagande politique ou de criminalité.

Après les hommes politiques, et les personnes médiatisées, les femmes sont le sujet de la majorité des vidéos pornographiques truquées. Les actrices américaines et britanniques, ainsi que les musiciens sont un sujet commun de ces vidéos.

À court terme, ces vidéos truquées peuvent servir à semer la panique en utilisant une fausse vidéo d’alerte à la bombe ou faux sexe tape pour ruiner le couple ou la carrière, ou pour discréditer un candidat électoral, ou à créer une vague de panique économique ou sanitaire.

À long terme, la prolifération de ces vidéos trucages finit par convaincre les utilisateurs et les spectateurs de ne plus faire confiance.

 

Lutter contre les deepfakes

La première réponse est juridique. Dans certains états, comme la Californie, il est illégal de créer ou de distribuer les « deepfakes » pendant les 60 jours avant une élection. Dans d’autres états, la riposte est appliquée selon la nature des deepfakes et selon ses conséquences.

Pour lutter contre les deepfakes, Google vient de publier un vaste ensemble de données constituées de vidéos Deepfake pour apporter du soutien aux chercheurs qui développent des outils de détection contre ces contenus truqués. Les chercheurs pourront utiliser cet ensemble de données pour perfectionner des outils de détection automatisés reposant sur l’IA.

Récemment, Facebook a annoncé les résultats d’un concours où des experts ont construit de nouveaux algorithmes pour détecter les deepfakes. Le gagnant a pu détecter 82 % des médias altérés par l’IA. Dans l’état actuel, la majorité des vidéos truquées sont basées sur l’échange de visages, avec plusieurs degrés de sophistications en changeant la parole, le mouvement des lèvres, ou en jouant avec le gestuel.

 

Deepfake et porno

En 2019, la société Sensity a publié un rapport sur l’état des deepfakes sous le nom de Deeptrace, ils ont détecté 14 678 vidéos en ligne altérées par l’IA. Parmi celles-ci, 96 % étaient utilisées dans des contenus pornographiques.

Malgré la large couverture médiatique des « deepfakes » politiques, les deepfakes pornographiques sont le contenu le plus répandu sur le web. Le rapport de Sensity pour 2019 a révélé que 100 % des contrefaçons pornographiques détectées contenaient des femmes.

Après les hommes politiques, les célébrités, et les stars de l’industrie du divertissement, les faux créateurs ciblent des individus, souvent des femmes, qui mènent une vie active en ligne.

 

 

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Intelligence artificielle : la troisième révolution

inetlligence artificielle risque

 

 

 

Pour aboutir, l'intelligence artificielle (IA) simule les procédures de l''intelligence humaine dans l'apprentissage (acquisition d'informations et règles d'utilisation), dans le raisonnement (appliquer les règles pour parvenir à des conclusions) et dans l'auto-amélioration. Les programmes de l'IA comprennent les systèmes experts, la reconnaissance de la parole et la vision artificielle.
L'invention de cette expression appartient à John McCarthy, un informaticien américain, durant une conférence à Dartmouth 1956. Aujourd'hui, ce terme générique qui englobe tout, de l'automatisation à la robotique réelle. Après les années de théorie, l'évolution technique et matérielle des ordinateurs permet de mettre l'AI en application, surtout dans les gestions des données volumineuses (Big data) et dans la
concrétisation des tâches complexes.  

 

inetlligence artificielle robot mignon

 

Les Types d'intelligence artificielle


Il n'existe pas de consensus sur les catégories de l'IA (intelligence artificielle). Nous pouvons grouper l'IA selon sa capacité.   
L'IA faible, ou " IA étroite " : il s'agit d'un ensemble d'IA conçu et entraîné pour une tâche précise comme les assistants personnels virtuels, traducteurs, calculatrices. L'intelligence artificielle forte, ou " intelligence générale artificielle " est un ensemble doté de capacités généralisées, lui permettant face à une tâche inconnue, de trouver une solution.


Un autre système de classement, celui d'Arend Hintze, professeur au Michigan State University groupe l'IA en quatre types :
abs11.5 rose  Type 1 : Machines réactives : comme le programme Deep Blue, le programme d'échecs IBM qui a battu Garry Kasparov dans les années 90. Deep Blue peut identifier des pièces sur l'échiquier et formuler des prédictions. Il n'a pas de mémoire, ne peut pas exploiter les expériences passées. Il analyse et choisit le mouvement le plus stratégique. Deep Blue comme AlphaGO de Google ne s'applique pas à une autre situation.
abs11.5 rose Type 2 : mémoire limitée : Ces systèmes d'IA peuvent utiliser ses expériences pour éclairer les décisions à venir. Les utilitaires installés dans les avions ou dans les voitures fonctionnent sur ce principe. Les véhicules autonomes présentent un exemple pratique sur cette forme d'IA. Pour le moment, ces observations ne sont pas stockées en permanence.
abs11.5 rose Type 3 : Théorie de l'esprit. Ce terme lié à la psychologie se réfère à la compréhension de croyance, de désirs et d'intentions qui peuvent impacter la décision. Ce genre d'IA n'existe pas encore.
abs11.5 rose Type 4 : Conscience de soi. Dans cette catégorie, l'IA possède un sens de soi. Les machines avec une conscience de soi comprennent leur état et peuvent utiliser l'information pour évoluer, se protéger et pour déduire, ce que ressentent et ou envisagent les autres personnes ou les autres machines. Ce type d'IA n'existe pas encore.

 

inetlligence artificielle

 

Exemples de technologie AI


abs11.5 orange L'automatisation pour faire fonctionner automatiquement un système. L'automatisation robotique, par exemple, peut exécuter des tâches répétées avec rapidité et précision. Cette automatisation, déjà en application dans les entreprises, diffère de l'automatisation informatique qui permet à une machine de s'adapter aux circonstances changeantes.
abs11.5 orange L'apprentissage automatique désigne la science pour faire fonctionner un ordinateur sans programmation. Il existe plusieurs types d'algorithmes d'apprentissage automatique : l'apprentissage supervisé, dans lequel les ensembles de données sont étiquetés afin que les modèles puissent être détectés et utilisés ; apprentissage non supervisé, dans lequel les ensembles de données sont triés en fonction d'analogies ou de différences ; l'apprentissage par renforcement, où après l'exécution d'une action, le système AI reçoit un retour d'information.
abs11.5 orange La vision artificielle, science qui permet à des ordinateurs en captant et analysant les informations à l'aide d'une caméra et de traitement du signal numérique. La vision artificielle peut voir à travers les barrières ou les murs, par exemple. Ces applications sont exploitées dans la reconnaissance visuelle et dans l'imagerie médicale.
abs11.5 orange Le traitement automatique du langage : application assez ancienne utilisée dans la détection de spam, en examinant le texte d'un e-mail. La traduction automatique d'un texte devient un enjeu commercial et culturel important, de même la traduction simultanée et la reconnaissance de la parole.
abs11.5 orange La robotique est un domaine d'ingénierie axé sur la conception et la fabrication de robots pour effectuer des tâches difficiles ou dangereuses. Les robots fonctionnent déjà sur les chaînes de montage des machines, et des voitures. Les chercheurs utilisent l'apprentissage automatique, la vision artificielle et le traitement du langage pour construire des robots capables d'interagir dans des contextes sociaux différents.

 

robot starstek

 

Avantages de l'intelligence artificielle

Impossible de citer les avantages de l'intelligence artificielle dans la société, sur le plan individuel, collectif, économique ou culturel. Les robots munis d'intelligence artificielle sont partout et continuent à modifier le système de production et de fabrication. La Production accélérée avec diminution indirecte des coûts favorise la multiplication des robots dans les chaînes de montage, pour réduire les erreurs, et le risque.
L'intelligence artificielle perfectionne chaque jour la sécurité individuelle et collective, par la reconnaissance vocale ou faciale, la sécurisation des transactions bancaires.
Le traitement du langage, et la traduction instantanée peuvent parfaire la communication, et l'échange interculturel.


Des machines adaptées, enrichies d'une intelligence artificielle remplacent les humains dans les situations périlleuses, en résistant au feu, à l'eau, aux éléments radioactifs, et en fonctionnant dans les endroits confinés.
Les personnes âgées bénéficient des robots intelligents capables d'assurer les tâches du quotidien.
Le système de transport sera enrichi par les voitures autonomes, et par les avions autonomes.

Les tâches manuelles effectuées par les humains peuvent être remplacées par des robots, offrant aux humains l'opportunité d'avoir une autre qualité de vie.

 


L'intelligence artificielle a déjà modifié en profondeur notre société, chaque profession témoigne de ces changements, dans tous les domaines. Les entreprises jouent en première ligne, pour intégrer cette révolution.
L'intelligence artificielle dépasse les robots spectaculaires. L'intégration de l'intelligence artificielle est progressive, constante, changeant en profondeur les entreprises, et la vie individuelle et collective.

 

big data

 

Risques de l'intelligence artificielle


Les progrès de la technologie ont aussi des résultats négatifs. La révolution de la numérisation s'accompagne déjà de profonds changements, à l'exemple des ordinateurs capables de produire des résultats précis, qui remplacent les humains.


Stephen Hawking, Elon Musk, Steve Wozniak, Bill Gates et de nombreux autres grands noms de la science et de la technologie ont exprimé leur inquiétude sur les risques posés par l'IA. Les chercheurs déclarent que la quête de l'IA forte finirait par entrainer l'humanité dans des scénarios dignes de la science-fiction. À à la Conférence de Porto Rico 2015, les experts parient qu'une IA forte pourrait voir le jour avant 2060.
L'intelligence artificielle met en question le concept même du travail humain. Dans les scénarios optimistes, les humains peuvent déléguer aux machines intelligentes les tâches nécessaires pour la production, et bénéficier d'une vie meilleure. Dans le scénario pessimiste, les personnes perdront leur capacité de travailler, et le taux de chômage pourrait grimper.

L'apparition de l'intelligence artificielle dans notre société suscite des questions juridiques sur la responsabilité. Un robot est-il responsable de ses actes ? Est-ce la responsabilité du fabricant ou la responsabilité de celui qui dirige la machine intelligente ?
À court terme, l'IA occupera une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne avec son cortège de risques relatifs à la sécurité et au contrôle : piratage d'un portable, d'une voiture, d'un avion, d'un pacemaker, d'un réseau électrique ou d'un système bancaire.

Que se passera-t-il quand un système d'AI devient meilleur que l'homme ? Comme l'a souligné Good en 1965, une telle structure pourrait profiter d'une auto-amélioration, déclenchant une explosion d'intelligence laissant l'intellect humain loin derrière. L'apparition d'un ensemble d'IA forte serait un grand événement de l'histoire de l'humanité, pourrait aider à éradiquer la guerre, la maladie et la pauvreté, ou mettre les humains en réelle difficulté par l'apparition d'armes autonomes intelligentes, par le chômage de masse ou par les ravages de notre écosystème.


Les médias à sensation exploitent la peur de l'avenir, et la peur des machines. Les articles sur ce sujet sont impressionnants accompagnés d'une photo d'un robot maléfique muni d'une arme. En réalité, ce scénario que les chercheurs en AI désignent comme le moins inquiétant. Un robot ne peut être ni méchant ni agressif, il ne peut être que compétent ou pas, il ne portera jamais une arme, ne risque pas d'effrayer les enfants pour se faire plaisir. Une voiture autonome ne quittera pas la route pour voler les nains de jardin des voisins ni pour harceler leurs chats.
La principale préoccupation ne devrait pas être les robots, mais l'intelligence. L'intelligence permet le contrôle, c'est le vrai danger. Le problème du contrôle de la super intelligence est difficile à résoudre, c'est une question scientifique, philosophique et éthique à la fois, d'autant qu'il s'agit d'un problème global intéressant toute l'humanité.
Le contrôle, et la sécurité, voilà les deux sujets inquiétants concernant l'apparition de l'intelligence artificielle.
L'intégration de l'intelligence artificielle exigera de notre société des réponses difficiles, et de profonds changements. Dès l'apparition de la première machine dotée d'une intelligence artificielle forte, une révolution se mettra en place.


Les questions posées par l'AI sont légitimes, loin des mythes et de la science-fiction : quel genre de futur voulons-nous ? Devrions-nous développer des armes autonomes ? Qu'aimeriez-vous faire avec l'automatisation intelligente ? Quel conseil de carrière donnez-vous aux enfants de demain ? Préférez-vous que de nouveaux emplois remplacent les anciens, ou une société sans emploi où tout le monde profite d'une vie de loisirs et de la richesse produite par les machines ?

 

 Allons-nous contrôler les machines intelligentes ou vont-elles nous contrôler ?
Que signifie l'être humain à l'ère de l'intelligence artificielle ?
Comment pouvons-nous faire pour que les humains connaissent un avenir meilleur ?

 

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Internet : nos mémoires et nos connaissances ?

internet savoir encyclopedie

 

Internet : relativiser nos connaissances, modifier nos mémoires


Internet est probablement le témoignage d'une révolution numérique sans précédent, une révolution qui est en train de changer notre société jour après jour, aussi profondément que les changements provoqués par la révolution industrielle.
Cette révolution numérique modifie nos approches de l'industrialisation et de la consommation, nos relations les uns avec les autres, mais également notre façon d'apprendre, de mémoriser, et de rechercher les informations nécessaires.

 

Nous sommes ignorants face à Google ??

Dans une étude publiée en 2015, dans le département de psychologie à l'université de Waterloo, les chercheurs ont demandé à 100 participants de répondre à une série de questions de culture générale comme par exemple : quelle est la capitale de la France. Les participants indiquent s'ils connaissent ou citent la réponse. La moitié de ces participants ont eu accès à Internet pour chercher la réponse.
5 % des participants qui ont accès à Internet ont répondu qu'ils ne savaient pas la réponse en dépit de leur accès à Internet. En discutant avec ces personnes, les chercheurs ont remarqué que dans certains contextes, les personnes ayant accès Internet déclarent se sentir plus ignorants par rapport à la population sans accès à Internet.
L'omniprésence d'Internet met à portée de main une quantité inimaginable d'information. Les gens semblent plus dépendants d'Internet que de leur propre connaissance. L'accès à Internet a  rendu le savoir un sujet discutable.  Si vous dites dans une réunion que vous connaissez un événement de l'histoire de Louis XIV, certains risquent de vous accuser d'avoir consulté Internet avant de répondre. En même temps, vous risquez une autocensure, car en cas d'erreur ou d'approximations, n'importe qui peut consulter Internet et trouver la réponse.
L'accès Internet affecte nos décisions. Les informations stockées dans nos mémoires sont mises en question, sont parfois dévalorisées par rapport aux informations disponibles sur internet.

 

internet memoire infomrations

 

Mémoire humaine modifiée par Internet ??


La facilité d'accès Internet avec ces informations nous rend dépendant. Cette facilité modifie progressivement nos mémoires, la quantité de connaissances stockées dans nos cerveaux, et notre façon d'apprentissage.
On le constate au quotidien, les études publiées confirment que nous utilisons Internet de plus en plus comme une aide mémoire. Le chercheur Benjamin Storm a réalisé une expérience simple : il opposait à deux groupes une série de questions difficiles, un groupe qui utilise Google, et un groupe qui compte sur sa propre mémoire. Un deuxième temps, les participants ont répondu à une série de questions faciles.
Les personnes ayant consulté Internet pour répondre aux questions difficiles ont consulté Internet également pour répondre aux questions faciles. 30 % des participants n'ont même pas essayé de répondre à une seule question facile en comptant sur leur propre mémoire.
Le chercheur Benjamin Storm formule sa conclusion : La mémoire humaine est en train de changer. Nous utilisons l'Internet pour soutenir et étendre notre mémoire, nous devenons dépendants de ce réseau. Nous n'essayons pas de nous rappeler quelque chose, on fait appel à nos ordinateurs et à nos Smartphones pour trouver la bonne réponse.
Comment va évoluer ses dépendances vis-à-vis de la technologie numérique ? Internet est de plus en plus sophistiqué, fiable, et rapide, capable de nous fournir des réponses utile. On peut imaginer que la mémoire humaine va se concentrer sur d'autres connaissances.

 

Concernant la vie de Louis XIV, il serait plus pratique de connaître le mot de passe, les liens Internet nécessaires pour trouver les réponses, et les connaissances utiles pour trouver et stocker l'information recherchée sur la vie du Roi-Soleil.

 

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Apprendre par internet

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