
Contrairement à d'autres concepts, la volonté est difficile à définir. Il s'agit d'une résolution, décidée après réflexion, accompagnée de prise de conscience des conséquences.
La décision volontaire peut être provoquée par des facteurs principaux : facteurs extérieurs comme par exemple une invitation à un dîner, et facteurs intérieurs comme l'état psychologique, la fatigue, le désir d'être avec d'autres invités, ou le contraire : le désir d'éviter les autres.
La décision volontaire n'est pas toujours aisée, parfois c'est une décision laborieuse, prise après longue hésitation, après avoir calculé les conséquences, les avantages et les inconvénients. Par exemple pour aller chez le dentiste, la présence de la douleur facilite cette décision. Une personne qui doit aller chez le dentiste pour faire un examen préventif hésite plus facilement qu'une personne qui souffre. La volonté dépend de nos tendances, de nos besoins, de nos passions, et également de nos craintes.
Beaucoup d'actes volontaires sont décidés pour des raisons personnelles, parfois inavouables, comme des désirs inappropriés, ou des comportements mal jugés. Un homme peut se rendre à la piscine pour nager, mais peut-être, il a choisi cette piscine, à cette heure précise pour tenter de séduire sa voisine mariée qui fréquente la piscine à la même heure. Il s'agit d'un acte volontaire, d'une justification sociale acceptable, alors que les motivations profondes sont moins avouables.
La notion de volonté désigne un phénomène psychologique difficile à distinguer du désir, et de l'intention. Le désir peut être considéré comme un facteur favorisant l'action volontaire. L'intention peut être considérée comme un événement mental pouvant aider à l'action sans le déterminer. Dans ce sens, la volonté peut être conçue comme une cause mentale distincte des effets physiques qu'elle provoque, mais aussi comme un événement cérébral entraînant une succession d'événements physiques. Il existe de longues discussions philosophiques pour trancher la question suivante : est-ce que la volonté est synonyme de l'action ? Il est impossible de trancher cette question, celui qui a décidé et qui n'a pas fait, est-il volontaire ? Celui qui essaie de faire, l'a-t-il fait ?
Pour sortir de cette aporie, certains philosophes suggèrent que le terme volontaire doit englober un ensemble d'événements mentaux, et comportementaux. C'est-à-dire, la volonté c'est : décider et faire.
Le concept de volonté occupe de longs chapitres en philosophie, et en psychologie. Ce concept est présent également dans les études judiciaires, et dans la littérature médicale. Ce terme est utilisé pour décrire les actes motivés, réalisés avec préméditation et détermination.
Il n'existe pas un consensus sur la nature de la volonté. Dans certaines écoles philosophiques, psychologiques, le concept de volonté est refusé, remplacé par la doctrine du déterminisme qui nie la réalité de la volonté. D'autres écoles acceptent partiellement la volonté comme synonyme de libre arbitre, c'est une approche philosophique occidentale qui a développé les principes de Platon et d'Aristote. On retrouve ce courant dans les écritures de René Descartes et d'Emmanuel Kant. Dans d'autres écoles philosophiques, volonté est considérée comme les résultats des interactions d'éléments contradictoires par exemple le désir et la raison, on retrouve ces tendances dans l'écriture philosophique de Spinoza, et de Hume. À l'opposé, d'autres philosophes ont considéré la volonté comme la manifestation d'une personnalité accomplie, d'un raisonnement performant, on retrouve ce courant philosophique développé par Arthur Schopenhauer et Frédéric Nietzsche.
Généralement, être volontaire signifie la capacité à prendre des décisions, d'assumer les conséquences. L'image de la personne volontaire serrant les points et mâchoires fonçant dans les obstacles avec témérité, insouciance est un cliché.
Pouvoir dire non, quand je veux, qui veut peut surmonter les obstacles, vouloir avec férocité, etc. voilà d'autres clichés qui perturbent notre perception de la volonté.
Agir volontairement, c'est agir avec conscience, pour des raisons conscientes, en assumant les conséquences. Celui qui utilise le verbe je veux devrait savoir pourquoi, et connaitre les conséquences qui suivent. Quand on dit : je veux, il est important de pouvoir justifier cette volonté à soi-même. Quand la personne agit sans pouvoir expliquer ses choix par des raisons conscientes, il s'agit plutôt d'un automatisme inconscient, et non pas de la volonté. Les décisions provoquées par un instinct ne sont pas volontaires, mais relèvent de l'inconscient.
Agir involontairement, c'est d'être gouverné par des motivations inconscientes. Les exemples sont nombreux dans notre vie quotidienne : un enfant qui veut être médecin ou avocat, il exprime une volonté, mais en réalité, il cherche à imiter ses parents, ou à devenir comme le médecin de la famille, ou se conformer aux désirs de ses parents. Dans ce cas il s'agit d'une fausse volonté.
En réalité, nos actions mêmes les plus volontaires sont influencées par notre inconscience, et par des besoins et des désirs. La volonté augmente quand les raisons conscientes augmentent. La volonté diminue quand les raisons inconscientes augmentent. Dans ce cas nous entrons dans une expérience humaine si banale si fréquente : l'hésitation.

Le monde parle de volonté, on nous sert la volonté toute la journée, enrobée dans de multiples contextes. Le terme perd progressivement de son importance, dilué et parfois déformé.
Un acte volontaire dépend de beaucoup de choses, de nos tendances, de nos besoins, de nos passions. Quand on dit : on veut, on désigne déjà un désir.
Ce désir peut naître d'une ambition personnelle ou sociale, comme le désir de réussite, ou le désir de ressembler à quelqu'un. Le désir peut naître d'un besoin, comme fonder une entreprise pour créer son emploi et vivre mieux.
Continuons avec l'exemple d'un créateur d'entreprise. À cette étape, ce qui compte dans le désir exprimé est son caractère conscient. La personne qui cherche à créer des entreprises devrait se demander s'il désire cette entreprise pour travailler, pour gagner sa vie, ou pour dominer ses employés et répondre à des besoins d'affirmation. Ce n'est pas un acte de volonté de faire l'entreprise pour des raisons inconscientes. C'est une réponse coûteuse, condamnée à l'échec, des instincts inconscients. La personne n'a pas exprimé une volonté, elle est poussée par un désir inconscient.
En deuxième temps, ce désir se transforme en projet, avec plein de détails, des inconvénients et les avantages. C'est le moment de la décision et de la délibération. Le désir se transforme en idée réalisable, selon un schéma bien précis. Chaque détail exige de la personne une décision réfléchie, raisonnable, accompagnée de sa propre liste d'arguments et de justification.
Après l'idée, à la personne passe à la conception, c'est-à-dire, trouver le schéma idéal pour réaliser ce désir. La délibération examinait les raisons pour et contre la réalisation de ce désir, la décision est le jugement qui termine la délibération par l'acceptation, par le refus.
La délibération peut ici être troublée par des motifs inconscients comme l'héritage culturel, les peurs, les angoisses, les complexes. Il est important de comprendre qu'une délibération fondée sur des motifs inconscients n'est pas un acte volontaire, mais une réponse à des besoins inconscients.
En troisième temps, après la décision, on passe à l'action. L'exécution suit généralement la décision. La réussite de l'action exige une détermination, c'est-à-dire, donner la priorité à cette action, pour garantir sa réussite, en acceptant les inconvénients qui accompagnent la réalisation de cette action.
Pendant l'exécution, il est important que la personne soit déterminée à aller vers son but, sans céder au pessimisme, sans céder aux tendances contradictoires.
Dans cet exemple, la volonté devient une succession d'étapes, toujours conscientes et justifiées. Le désir est le début, la décision cherche à réaliser ce désir, par une action consciente et résolue.
Dans le cas de notre créateur d'entreprise, certains facteurs peuvent altérer sa volonté comme : l'inhibition (la personne n'exprimera pas son désir), l'impulsivité (cela peut nuire à sa décision et à son action), le manque d'énergie (fatigue, émotivité, manque d'organisation), raideur mentale, préjugés, crispation.
Par contre, certains facteurs peuvent encourager la réalisation de son projet comme trouver l'équilibre entre l'impulsivité et l'inhibition, avoir de l'énergie, la maîtrise de soi, l'enthousiasme accompagné d'un esprit positif, souplesse, harmonie entre besoins conscients des besoins inconscients.
Dans ce cadre la volonté devient : décider et faire.
Les philosophes, comme les psychologues, ne font qu'éclaircir, à leur façon, ces facteurs qui influencent la volonté, et sa traduction réelle : l'action

La volonté est un concept philosophique important, peu utilisé en psychologie en raison de son caractère imprécis, et en raison de la difficulté d'utiliser ce concept dans la pratique.
En réalité, la volonté est synonyme de nombreux comportements importants en psychologie. Le soignant pourra travailler sur ces comportements pour répondre aux besoins de ses patients.
On agit volontairement quand on agit pour des raisons conscientes bien définies, bien précises. Nous savons dans ce cas pourquoi nous avons fait ce choix, mais pourquoi nous avons pris cette décision. Dans de nombreux cas, nous prenons des choix par automatisme inconscient, et non pas par choix. C'est l'exemple des choix et des décisions prises par instinct, ou par le besoin d'avoir raison, ou par le désir de dominer.
Agir involontairement, c'est généralement être gouverné par des besoins inconscients.
Combien de personnes aiment dire : je veux, mais leur action reste involontaire, même en croyant le contraire. Les besoins conscients et inconscients, avoués ou non, sont à l'origine de cette situation.
La volonté augmente quand les raisons conscientes augmentent. La connaissance profonde de soi est indispensable à l'exercice de la liberté, et de la volonté. Nous pouvons trouver de nombreux exemples dans le monde des relations, et dans le monde des couples. Certaines personnes se plaignent de rechercher toujours le même type de partenaire, de se trouver dans des situations inconfortables qui se répètent. Pourtant, ces personnes sont libres, elles agissent avec une volonté apparente. Progressivement, avec le temps, la maturité et l'âge, ces personnes identifient mieux leurs motivations, arrivent à déceler les besoins conscients et inconscients, pour mieux faire leur choix.
La volonté diminue quand les motifs inconscients augmentent. Beaucoup de personnes peuvent donner les marques extérieures d'une forte volonté. La vraie volonté se traduit dans les actes, et dans les conséquences de ses actes, et non pas dans le discours.
Nous savons que l'alcool augmente le risque d'accidents de circulation. Un homme volontaire va éviter de boire avant de prendre le volant. Un autre homme, pour de multiples raisons, risque de boire avant de prendre le volant. Les deux comportements sont libres, et d'apparence volontaire. Nos raisons conscientes sont parfois mélangées à des forces intérieures : instinct, impulsion, émotion, besoin. La volonté ne dépend pas toujours de raisons conscientes, elle est soumise à la connaissance de soi, à la connaissance de ses propres besoins et ses propres motivations.
Quand on parle volonté, on parle parfois de ces hommes résolus à aboutir, capables d'employer tous les moyens disponibles pour y arriver, acceptant tous les sacrifices, admettant les difficultés, cherchant toujours une solution. La ténacité est une puissance équilibrée, une réponse maîtrisée à une difficulté ou à un défi. Le sportif peut montrer une ténacité en acceptant le stress et l'effort de l'entraînement pour améliorer son niveau. Nous devons distinguer la ténacité en sa qualité de réponse équilibrée et dosée en face d'une difficulté, de l'obstination (comportement d'apparence, dissimulant impuissance et faiblesse).
Dans le langage populaire, on utilise le terme « volonté » comme synonyme de « maîtrise de soi ». C'est une aptitude à dominer ses sentiments et ses instincts, pour garder le contrôle sur ses réactions, pour mettre cette maîtrise de soi au service d'un but précis.
Nous utilisons le terme volonté pour désigner un comportement où des personnes sont capables de prendre des décisions, rapides, parfois graves. En réalité, nous nous désignons ainsi un système de décision et de délibération. Chez certaines personnes, la délibération est rapide avec peu d'hésitation, sans rumination mentale. Ces personnes évaluent rapidement le risque, admettent et maîtrisent les conséquences de leurs décisions. Ainsi, la prise de décision est rapide. Il est important de distinguer la rapidité maîtrisée de la décision, de l'impulsivité qui entraîne la prise de décisions rapides, mais mal maîtrisées. L'impulsivité traduit parfois l'anxiété, le stress, prendre une décision pour ne pas subir les ruminations mentales.
Nous utilisons le terme volonté pour décrire une aptitude à entreprendre une tâche nouvelle, à accepter le risque. L'esprit d'initiative est un voyage sans carte précise, mais qui se dirige vers un but bien précis, sans détailler la totalité du parcours . L'esprit d'initiative exige la capacité à tolérer le stress engendré par la nouveauté, d'avoir l'endurance nécessaire pour atteindre le but. Pour avoir l'esprit d'initiative, il est préférable d'avoir une bonne estime de soi, une bonne santé mentale, et une résolution satisfaisante.

La volonté nécessite la capacité de formuler des idées, de les étudier, de les transformer en projet, de le réaliser. La détermination et peut-être la qualité la plus importante dans la réalisation des projets.
La volonté nécessite la capacité de formuler des idées, de les étudier, de les transformer en projet, de le réaliser. La détermination et peut-être la qualité la plus importante dans la réalisation des projets.
La détermination est un processus mental, conscient, raisonnable, qui entraîne un comportement conditionné au service d'une idée transformée en projet.
Etre déterminé, être volontaire
La détermination conditionne la réussite de votre entreprise, afin que l'idée ne se transforme pas en simple discours.
La détermination est considérée par certains comme synonyme de la volonté. La détermination exige une confiance en soi, une capacité de décider, un positivisme capable d'engendrer un optimisme indispensable pour la réussite.
La détermination est indispensable dans les deux dernières étapes de chaque projet : la décision, et l'exécution. La confiance en soi, et l'esprit positif conditionne la réussite de ces deux étapes pour éviter l'hésitation, et l'interminable délibération avant de prendre la décision, et pour avoir la capacité psychologique pour réaliser le projet.
Si vous avez des difficultés à décider, changez vos stratégies de décision. Posez-vous certaines questions :
Quels sont les avantages de prendre telle décision, quelles sont les récompenses possibles en cas de réussite ? Quel plaisir ce projet peut me procurer ? Quelle souffrance ce projet peut engendrer ? Est-ce que je suis capable de mener le projet à terme, ou je suis capable de renoncer ?
Dans ces questions, vous avez noté la présence de plusieurs composantes indispensables à toute décision une composante matérialiste : les récompenses en cas de réussite, les inconvénients en cas d'échec, une composante émotionnelle et psychologique sur le plaisir attendu, et la souffrance ou les difficultés éventuelles, et une composante personnelle sur la capacité de chacun à mener ses projets jusqu'à leur réussite.
Après avoir décidé, souvenez-vous qu'aussi longtemps vous maintenez dans votre esprit les avantages éventuels de votre réussite, le plaisir attendu, votre détermination ne peut être que plus solide et plus forte.
Rester positif pendant les décisions et les réalisations de vos projets. Éviter les personnes qui encouragent la passivité, ou le pessimisme. Vous n'avez pas besoin d'entendre des phrases sur l'échec de tout projet, ou le commentaire des gens pessimistes, fondé sur un état d'esprit, et non pas sur une réalité.
Éviter les personnes conformistes, qui ne cherchent qu'à continuer l'ordre établi dans leur vie personnelle et professionnelle. Un projet est par définition une modification plus ou moins importante d'une situation donnée. Acheter une maison, fonder une entreprise sont des changements réels dans votre vie. N'attendez pas les gens conforme à l'encouragement quand il s'agit d'une modification.
Dans votre entourage, certaines personnes peuvent exprimer un doute sur votre réussite. Parfois, ces personnes vous préfèrent comme vous êtes, et redoutent tout changement. Si ces personnes vous intéressent, vous pouvez leur expliquer vos motivations, la rassurer sur la portée de ces changements. Changer de travail ou de pays ne signifie pas un coup d'état dans votre existence, ni une rupture définitive avec vos racines, ou avec vos parents.
De temps en temps, citez les avantages que vous cherchez en réalisant votre projet, citez deux ou trois au début, puis progressivement, cherchez les autres avantages. Cela consolide votre détermination, et améliore votre optimisme. Dans ces avantages, ne restez pas seuls, imaginer les autres dans votre projet est dans les avantages espérés. Changer de région pour fonder une entreprise ailleurs, peut procurer à votre famille et à votre entourage certains avantages. Vous pouvez transformer votre entourage en allié précieux en impliquant dans votre projet dès le début.
Si vous avez des doutes ou des difficultés, citez les raisons pour lesquelles cette entreprise vous semble impossible à réussir puis analyser ces difficultés, l'une après l'autre, en cherchant à les surmonter. Pour augmenter votre détermination, diviser les difficultés, séparez les pour tenter de les surmonter.
Insistez sur les récompenses de votre réussite, et non pas sur les difficultés, ou la souffrance qui accompagne le projet. L'optimisme n'est pas un point de vue plus idiot que le pessimisme.
Pendant la réalisation de votre projet, contentez-vous des petites réussites, célébrez la petite réussite comme faisant partie de la réussite globale de votre entreprise. Cultivez ces petites réussites comme un fondement de votre confiance, cela vous permet de consolider à nouveau votre détermination.
Pourquoi ne pas imiter les exemples positifs, ces personnes qui ont réussi leur projet en dépit de leurs difficultés, de leur maladie, de leurs conditions humaine ou sociale. Les histoires de réussite peuvent renforcer votre optimisme.
Pendant les étapes de décision et d'exécution, distinguez nettement la détermination de l'entêtement. La détermination est un processus mental, qui entraîne un comportement positif pour réussir un projet, l'entêtement est une réaction qui traduit une sorte de raideur. L'entêtement n'est pas signé de volonté ou de confiance, les enfants peuvent être entêtés, les adultes devraient être déterminés.