cellule souche cancereuse


La maladie cancéreuse peut être définie par une prolifération non contrôlable de cellules anormales dans l'organisme. Dans le sein par exemple, il s'agit au début de cellules atypiques sur le plan morphologique, et sur le plan génétique. L'aspect de ces cellules est différent au microscope, car ces cellules cancéreuses ont des aspects particuliers.  En biologie moléculaire, on découvre que ces cellules possèdent un patrimoine génétique différent des cellules normales.
La chimiothérapie réussit à détruire un certain pourcentage de cellules tumorales.  Après un certain temps, la lésion cancéreuse récidive ou évolue sous forme de métastase (localisation tumorale située à distance de la lésion d'origine). Les cellules impliquées dans cette récidive ou dans la métastase sont de plus en plus résistantes à la chimiothérapie. La lésion cancéreuse devient ainsi incurable.          


Apparition du concept de cellule " souche " cancéreuse

En 1997, les chercheurs Bonnet et Dick ont décrit pour la première fois la présence de cellules particulières dans une forme de cancer du sang nomme leucémie myéloïde aiguë. L'inoculation de ces cellules était capable de provoquer une lésion cancéreuse chez la souris. Ces cellules furent nommées les cellules souches cancéreuses.

modele cellule souche cancereuse


En 2003 Al-Haj est le premier à identifier ce genre de cellules dans le cancer du sein. Cette identification ouvre la porte à d'autres recherches, les cellules souches cancéreuses ont été identifiées dans les tumeurs solides, comme les tumeurs du cerveau, de la prostate, du colon, colon, de la gorge, dans les poumons, le foie, l'ovaire, le pancréas puis dans le mélanome. Ces cellules sont identifiées par certaines particularités biologiques.
Les mutations génétiques peuvent amener les cellules saines à devenir des cellules cancéreuses. Mais certaines cellules tumorales seulement continuent à se diviser et à se multiplier. Cette observation a conduit à deux théories sur la croissance des tumeurs.


1- Le modèle clonal du cancer
Ce modèle suggère que de nombreuses cellules cancéreuses se divisent, se différencient et contribuent à la croissance tumorale. Ce modèle ne peut expliquer pourquoi la lésion cancéreuse récidive, ni comment naissent les métastases.
Cette théorie suggère que le cancer nait d'un ensemble de cellules qui se divisent et se multiplient, des cellules identiques sans organisation.

2-  Modèle de cellules souches du cancer
Dans le modèle des cellules souches du cancer, on pense que les cellules souches du cancer produisent les autres cellules tumorales. Seules les cellules souches cancéreuses peuvent créer de nouvelles cellules indéfiniment et provoquer ainsi la récidive et les métastases.

modele cellule souche cancereuse clonal


 Le modèle des cellules souches cancéreuses est apparu comme un paradigme important pour expliquer l'hétérogénéité des tumeurs, et leurs résistances aux traitements. Les cellules souches possèdent un patrimoine génétique différent leur permettant de résister aux traitements.  

Selon ce modèle, la lésion cancéreuse, comme les tissus normaux, est pilotée par des cellules souches qui initient l'organisation et la multiplication des autres cellules cancéreuses. Ces cellules souches sont capables de se multiplier, de produire des cellules matures tumorales et non tumorales.


ll existe de nombreuses inconnuessur les cellules souches du cancer. Sont-elles présentes dans tous les types de cancer ? Quelle cellule devient souche et pourquoi ?  Comment les différents gènes, mutations, environnements influent la façon dont les cellules souches du cancer se comportent ?


Le traitement actuel du cancer permet de détruire la majeure partie d'une lésion tumorale, mais épargne les cellules souches cancéreuses, qui sont capables de continuer à se renouveler, et à provoquer une nouvelle croissance tumorale sous forme de récidive ou de métastases.
Le modèle des cellules souches cancéreuses suggère que ces cellules sont plus résistantes à la chimiothérapie et à la radiothérapie que les autres cellules tumorales. Cela peut expliquer la récidive après le traitement.

Plus de détails sur la cellule souche cancéreuse

Les études disponibles pour montrer que les cellules cancéreuses ne sont pas toutes identiques. L'idée suggérant que la lésion cancéreuse est pilotée par une petite population de cellules souches implique d'importantes avancées thérapeutiques. Les thérapies nouvelles contre le cancer peuvent cibler une population précise. Un traitement dirigé spécifiquement contre les cellules souches tumorales peut s'avérer efficace pour guérir le cancer, et empêcher l'apparition des métastases.

modele cellule souche cancereuse traitement

Selon cette théorie, une cellule peut devenir une cellule souche cancéreuse après certaines modifications de son patrimoine génétique, et de ses séquences d'ADN. Les chercheurs ont noté de nombreuses similitudes entre les cellules souches normales qui assurent le renouvellement des tissus, et les cellules souches cancéreuses. Certaine étude suggère que la cellule souche cancéreuse est une cellule souche qui a subi des modifications importantes de son patrimoine génétique. Selon cette approche, une cellule souche cancéreuse est une caricature d'une cellule souche normale. Il ne s'agit pas simplement d'une théorie. Des études récentes ont montré l'efficacité d'un traitement ciblant les cellules souches cancéreuses par un traitement anti-CD47.

Contrairement aux cellules tumorales, les cellules souches cancéreuses ne montrent pas une activité mitotique importante, mais sont capables de s'auto-diviser pour produire toutes les variétés de cellules tumorales. Ces cellules sont capables de résister, de proliférer même hors de l'organisme, et de provoquer une lésion cancéreuse quand ils sont injectés dans les tissus normaux.


Il existe actuellement des marqueurs biologiques pour identifier ces cellules souches comme le  CD34+/ CD38- dans les leucémies, le  CD44+/CD24-  dans le cancer du sein, le CD133+ dans le cancer du cerveau, dans le cancer colo-rectal pulmonaire et endométrial, CD44+/CD24+ dans le cancer pancréatique, CD44+/CD117+ dans le cancer ovarien, CD44+/CD271+ dans le cancer de la gorge, le, CD90 dans le cancer hépatique, le  CD105 dans le cancer du rein et le CD271 dans le mélanome.