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Libre échange et exigences démocratiques

En suivant le débat des primaires pour la présidence aux Etats-Unis, le sujet du commerce devient central. Donald Trump propose d’augmenter de 45% les droits de douane sur les importations chinoises. Le sénateur Bernie Sanders refuse le traité de Trans-Pacific Partnership défendu par le président Barack Obama.
Comme dans d’autres pays occidentaux, les américains ont bénéficié des produits chinois et asiatiques à bas prix dans une grande variété des produits importés. Certains hommes politiques américains critiquent le bilan de cette politique : déficit commercial sans précédent, 500 milliards par an, soit 3% du produit intérieur brut.
Le débat des primaires révèle que les États-Unis ont perdu plus de deux millions d'emplois entre 1990 et 2010 à cause de leur politique commerciale avec la chine. Certains économistes estiment que le commerce avec les pays à bas salaires a réduit les salaires dans les pays occidentaux. Moins de revenu, moins de consommation et moins de projets de vie pour les salariés dans les pays occidentaux.


Ces accords commerciaux avec les pays à bas salaires étaient largement bénéficiaires pour les grandes entreprises. Les revenus des cadres, des investisseurs et des dirigeants ont augmentés. Les salariés ont bénéficié de ces accords des produits à bas prix.

Autre politique est possible ?


S’agit-il d’un discours avant élection ou le début d’une autre politique commerciale qui répond aux priorités actuelles?
Dans les pays occidentaux, de nombreuses voix réclament une politique commerciale plus soucieuse du modèle social, qui respecte l’environnement et les exigences écologiques sans négliger une harmonisation de la fiscalité des entreprises et une lutte sans merci contre les paradis fiscaux. Le scandale de Panama Papers est un exemple sur les méfaits de cette politique commerciale, disent certains.
Ces principes étaient évoqués par le G20 après le choc financier de 2009. Le consensus n'a pas survécu.

Respecter le droits du travail, les droits de l'homme, les droits des consommateurs et protéger l'environnement. Voilà les exigences actuelles de nombreux courants politiques dans les pays industrialisés.

Le discours pendant le débat présidentiel américain semble trouver dans un protectionnisme sélectif le début d’une réponse. Il reste à voir si les grandes entreprises vont jouer le jeu.
Le débat présidentiel américain confirme que l’influence de l’économie américaine sur le monde est de moins en moins déterminante. Un protectionnisme américain unilatéral risque de compliquer les relations entre les Etats Unis et les autres grandes puissances économiques mondiales : Japon, chine, et Europe.