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Deux dates résument la présidence de François Hollande : le 15 mai 2012 et 1er décembre 2016.
Pourtant, tout avait pourtant bien commencé en ce jour du 15 mai 2012. Les Français avaient décidé de choisir un président qui n'avait jamais eu de fonctions ministérielles, et de mettre fin à la présidence impopulaire de Nicolas Sarkozy.


Les français saluaient également la réussite des élections primaires socialistes en pensant qu'il s'agissait d'un acte démocratique. Ils n avaient pas deviné l'étendue de la guerre interne au sein du parti socialiste, entre son aile gauche et son aile droite, cette guerre allait emporter François Hollande et le parti socialiste en 2017.
Le 1er décembre 2016, François Hollande apparaît à la télé pour annoncer aux Français sa décision de ne pas briguer un second mandat en 2017. Lucide, digne, il avoue ainsi son échec personnel et politique. En effet cet échec économique et social l'entraîne dans des abîmes d'impopularité insurmontable, et paralysante.

Echec économique : manque d'efficacité et idéologie  


L'échec de François Hollande est avant tout économique, chômage trop élevé et ras-le-bol fiscal.  Il est injuste d'incriminer un homme seul, c'est l'échec des socialistes, des cadres du parti comme des députés. Au début du quinquennat, la gestion économique du pays fut hasardeuse et surannée. La gauche arrive au pouvoir avec des idées fausses, sur l'économie et sur la finance, des idées de 1990.


Ils pensaient qu'il suffisait d'augmenter les impôts pour redresser les comptes publics, injecter de l'argent public et refaire des emplois aidés pour mettre la croissance sur les rails.
Pression fiscale sans précédent, la France de François Hollande est devenue parmi le pays le plus imposé en Europe. Les socialistes ont parlé idéologie et justice sociale sans apercevoir le vrai problème de l'économie française : sa compétitivité.
Il a fallu plusieurs mois, presque un an, avant d'ajuster la politique gouvernementale pour aider les entreprises et réduire l'hémorragie des emplois. Mais le diagnostic n'était pas partagé ; lorsque le gouvernement tente d'améliorer la compétitivité des entreprises, les frondeurs socialistes font pression pour continuer la politique de redistribution sociale et de pression fiscale sans réformer le pays.


Pendant sa présidence, l'équipe de François Hollande a démontré son manque d'expérience du pouvoir, et son manque de décision : flottements, hésitations, politique économique en échec.
La politique économique de François Hollande manquait de clarté, et d'efficacité. Les relations du gouvernement socialiste avec les entreprises étaient mal engagées, en raison de mesures politiques, et fiscales destinées à satisfaire un électorat de gauche, qui réclamait en même temps la baisse du chômage.


Après le changement de cette politique, les solutions furent peu efficaces et bureaucratiques. Par exemple, le paiement du crédit d'impôt destiné à aider les entreprises était différé, les entreprises ont différé la décision d'embauche en raison de contraintes de trésorerie. Pourquoi créer ce système de crédit d'impôt et ne pas baisser les cotisations sociales ? La réponse est à la fois idéologique et pratique. L'État cherchait à gagner un an avant que l'abattement ne se fasse sentir sur les comptes publics, et de baisser les cotisations selon une orientation idéologique, précise (lutter contre le temps partiel et la précarité).
Le choc de simplification est un échec, après le départ de Hollande, le bulletin de paie en France demeure l'un des plus complexes en Europe.        


François Hollande comme Nicolas Sarkozy avait une vision ancienne, surannée de l'économie, fondée sur le budget et la fiscalité, oubliant la compétitivité, et les mutations de l'économie.
Pour certains socialistes, l'échec du quinquennat s'explique par le refus d'assumer l'orientation sociale-libérale pour d'autres, cette orientation est la cause du rejet des Français de la gauche. C'est une discussion théorique si on omet le mot clé en économie : l'efficacité.


Les français ont jugé sévèrement cet échec pendant les dernières élections de 2017.