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Evaluez votre timidité

 femme timide sur fond rouge

Evaluez votre timidité

Certaines formes de timidité situationnelle sont fréquentes, sans avoir un retentissement sur la vie sociale, comme la timidité qui accompagne les situations nouvelles, ou la timidité pendant une rencontre. Cette timidité situationnelle est une forme de protection et de prudence dans les relations sociales.

 

 

Pensez vous être timide
La timidité devient problématique quand la personne timide se contente d'observer à la place d'agir, désire être à la place de celui qui agit sans pouvoir l'être, aime réussir une relation sociale ou émotionnelle mais la peur l'empêche de tenter sa chance.
La personne timide désire être acceptée, mais continue à avoir peur du jugement des autres. Ces deux tendances neutralisent toute initiative.

 

 

Avez-vous peur de prendre un risque ?
Si vous redoutez toujours l'échec, si vous envisagez le pire avant toute initiation, vous êtes pessimiste, et probablement timide. Une mauvaise expérience non digérée, peut expliquer certains comportements de prudence excessive, voire de retrait.
Certaines études décrivent la fréquence du comportement égocentrique chez les personnes timides, caractérisé par une préoccupation importante de l'image formulée par les autres, par l'opinion des autres. Ces personnes timides prennent leurs distances avec les autres, apparaissent moins amicaux et moins chaleureux. Ils sont moins autoritaires que les autres, sont jugées parfois incapables de diriger ou d'avoir de l'initiative.


Les personnes timides sont considérées également comme personne sensible, isolées dans leurs propres pensées et dans leur propre émotion. La personne timide peut penser que les autres sont agressives. La personne timide peut se servir des autres et de leur comportement pour justifier son isolement social, et son incapacité à agir.
La timidité peut altérer en premier le réseau social, la capacité à s'exprimer, à échanger, et a rencontré les autres personnes.
La timidité peut peser sur la capacité professionnelle. Le travail nécessite l'intégration dans un réseau, de convaincre les autres de sa propre valeur et de ses propres compétences. L'interaction sociale devient de plus en plus indispensable dans le milieu professionnel.


En cas de recherche de travail, la timidité est un problème réel. Les entretiens d'embauche, la compétition, l'évaluation peuvent être une expérience désagréable pour la personne timide.
Les personnes timides sont moins bavardes que les personnes non timides, cherchant à éviter le contact, évitent à tout prix de contre argumenter, ou de contredire.

 


Pour savoir si vous êtes timide ou pas, voici quelques questions qui vous permettront d'évaluer votre timidité :


* - l'idée de rencontrer des personnes étrangères à votre environnement vous incommode ?
* -avez-vous des difficultés à discuter avec une personne que vous connaissez à peine ?
* -savez-vous nouer une discussion avec une personne étrangère ?
* -vous arrive-t-il d'éviter une réunion pour éviter un sentiment d'inconfort ?
* -avez-vous des difficultés à parler en public ?
* -avez-vous des difficultés à établir un contact visuel avec une personne que vous connaissez à peine ?
* -avez-vous des difficultés à vous faire de nouveaux amis ?
* - une rencontre avec un membre du sexe opposé vous rend-il nerveux ?
* -avez-vous des difficultés à faire des rencontres ?
* -avez-vous des difficultés pour exercer de l'autorité sur les autres ?
* -avez-vous des difficultés à dire non ?
* - avez-vous des difficultés à accepter les compliments des autres ?
* -avez-vous tendance à éviter certaines activités sociales pour ne pas souffrir de timidité ?


Si vous répondez par oui à une majorité de ces questions, vous avez un comportement timide. Ce terme ne signifie pas une timidité situationnelle imposée par une situation particulière et un comportement timide en général.


Une personne peut être timide par héritage génétique, par disposition familiale, à la suite d'une éducation intimidante imposée par des parents autoritaires, ou négligents, par anxiété, par manque d'estime de soi, et par la difficulté à surmonter des événements traumatisants.

 


Dans certains cas, la timidité est une réponse conditionnée à un événement traumatisant, une sorte de réponse émotionnelle préparée par le cerveau.

 

Après une agression physique, une personne peut devenir timide, hésitante, préférant le retrait. Dans ce cas, la violence physique entraîne automatiquement une réponse timide.


Il est important de faire le diagnostic de la timidité, de sa sévérité, et d'étudier les causes possibles avant toute approche thérapeutique. Cela permet par exemple d'aider la personne timide à moduler ses réactions, à surmonter les événements traumatisants vécus dans le passé, à consolider son estime de soi.

 

En cas de timidité sévère, la personne timide peut adopter un comportement défensif d'évitement et de compensation :
  -elle devient agressive avec tout le monde, désagréable, pour dissimuler sa timidité et son inconfort. Dans ce cas, l'isolement social n'est pas loin, l'agressivité isole la personne autant que la timidité, voire plus.

 


-elle devient docile, manipulable, victime des autres. Nous voyons ces personnes surtout pendant l'adolescence, à la recherche de l'approbation des autres, répétant le modèle parental, approbation et désapprobation. Ils peuvent grandir en étant effrayés par le monde car ils sont non préparés à l'agressivité du monde environnant, ni à la complexité des relations humaines. Ils ont des problèmes pour nouer des liens avec les autres, à avoir des amis, car ils cherchent l'approbation, et expriment leur colère et leur frustration en cas d'échec. Cette frustration devient colère, culpabilité et mauvaise estime de soi.

 

-la personne timide se retire du monde pour éviter la douleur et l'inconfort. C'est un problème grave, un résultat dramatique de la timidité. La personne évite le monde extérieur, évite le contact, évite le travail en groupe. Le retrait s'accompagne par un appauvrissement émotionnel. Nous avons besoin des autres pour consolider notre identité. Les personnes timides en phase de retrait peuvent prétendre à l'autosuffisance, en répétant qu'elles n'ont pas besoin des autres pour être heureux. Progressivement, elles sont convaincues que le monde est hostile, menaçant. La personne timide pénètre ainsi dans la zone grise entre timidité et phobie sociale.

 

-la personne timide exprime sa timidité par des manifestations somatiques, et psychologiques. Elle devient psychosomatique. Dès son jeune âge, elle consulte les médecins pour douleurs abdominales, pour bégaiement, pour crise d'asthme, pour eczéma, ou ulcères gastriques, etc.

 

La timidité peut être traitée, allégée à travers un traitement cognitif, comportemental, et à travers les discussions et le traitement par la parole. Le plus important est de faire le diagnostic, d'accepter le fait d'être timide, de sortir de la culpabilité, de demander l'aide aux personnes compétentes, sans s'isoler, sans préférer le retrait du monde, sans céder à la facilité.

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