Savoir dire non

Depuis notre petite enfance, on apprend à dire oui, ou à dire non. Les enfants élevés dans le sens du devoir vont privilégier le « oui » en face de sollicitations considérant qu'il est normal de faire son devoir, qu'il est normal de dire « oui » pour être aimé.Le comportement de nos parents, l'environnement de notre enfance forgent notre capacité à dire  « oui », selon la liberté offerte d'émettre nos opinions dans cet environnement.

Durant l'enfance, on a acquis la permission d'exprimer clairement nos pensées et nos désirs, ou le contraire, nous n'avons pas eu la permission ni d'exprimer nos besoins, ni de savoir dire « non »

Certaines personnes sont incapables de dire « non », acceptent toutes les sollicitations des autres, animées par un sens aigu de devoir les invitant à nier leurs propres besoins.

Chez ces personnes, leurs besoins personnels sont hiérarchisés comme secondaires par rapport aux besoins des autres. Chez d'autres personnes, dire « oui » est devenu, depuis l'enfance, la condition indispensable pour être aimées ;  dans ce cas, ces personnes ne peuvent pas dire « non ». Chez les personnes qui ne savent pas dire « non », leur « oui » n'est pas toujours sincère. Parfois, elles disent « oui », exécutent les tâches sollicitées, et font leur révolte  plus tard sous forme de crises de colère motivée par une fatigue, ou par la frustration.

Prendre conscience de ses besoins est un acte normal. Il est plus facile de valider ses besoins que de les nier au risque de mal faire, d'exprimer ses besoins d'une façon violente, dans une crise de colère.
Afin de pouvoir dire « non », il faut accepter de ne pas pouvoir plaire à tout le monde. Valider ses besoins c'est, avant tout, mettre ses besoins en priorité. Si vous êtes fatigués, ou surchargés de travail, prenez un peu de recul, et sachez dire « non » à toute tâche supplémentaire.

Il est utile d'admettre que personne n'est indispensable, que chaque personne est facilement remplaçable. Dans ce cas, vous pouvez dire « non », privilégiant vos besoins quand il le faut, sans craindre la fin du monde.