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Relation à courte durée : différences entre hommes et femmes

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Relation à courte durée : différences entre hommes et femmes

Y a-t-il une réelle différence entre les hommes et les femmes quand il s'agit du choix d'une relation à court terme ?

 

Sexe pour le sexe : c'est différent entre homme et femme
De nombreuses études démontrent que le choix des relations à court terme, et leur contenu émotionnel et sexuel dépend plus de la différence de stratégie de rencontres et de sexualité entre les hommes et les femmes que dans les relations à long terme. Dans les relations à court terme, le contenu est essentiellement sexuel, les partenaires cherchent à répondre à leurs propres besoins sexuels et émotionnels, abandonnant le compromis, en tentant d'échapper à l'influence culturelle de la société. Cela explique la différence des exigences et des besoins dans ses relations à court terme. (Buss et Schmitt, 1993 ; Gangestad et Simpson, 2000)

Les études concernant le sexe occasionnel démontrent une différence notable entre les hommes et les femmes en ce qui concerne le choix, les attentes, et la justification de ces relations (Oliver et Hyde, 1993). La différence entre les hommes et les femmes en ce qui concerne des relations à court terme concerne principalement l'entrée dans la relation. Généralement les hommes sont plus désireux d'entrer dans cette relation, plus disposés que les femmes à s'impliquer dans des relations à court terme ayant un contenu essentiellement sexuel.


À la question acceptez-vous d'avoir une relation sexuelle rapide avec une personne étrangère, 75 % des hommes répondent oui, et 100 % des femmes répondent non. (Clark et Hatfield, 1989).


Quand on demande aux hommes et aux femmes d'évaluer un partenaire pour une relation de long terme, les hommes et les femmes ont des exigences élevées de la même façon, alors que dans les relations à court terme, les hommes baissent leurs normes de choix d'une façon significative. (Kenrick 1990; Regan, 1998).
La diminution des exigences masculines en ce qui concerne des relations sexuelles à court terme se trouve sa justification dans l'héritage culturel selon certains, la culture invite les femmes être plus passives sexuellement et autorise les hommes à être actifs et peu regardants quand il s'agit d'une relation sexuelle ou d'une relation à court terme.


D'autre explication cherche le fondement de ces différences dans le rôle du genre, les hommes sont plus autonomes sexuellement que les femmes, cela leur permet de jouer librement avec leurs exigences pour répondre à leurs besoins sexuels.


Le double standard culturel où les hommes cherchent la sexualité récréative pour leur amusement, leur découverte de leurs expérimentations, et les femmes qui cherchent une sexualité plus sérieuse dans un cadre relationnel et émotionnel commencent être fragilisé. Il y a autant d'hommes que des femmes qui cherchent une relation sexuelle récréative, et le regard sociétal sur ce comportement ne semble s'orienter vers le centre. Un homme ayant cinq partenaires sexuels est jugé moins attirant qu'un homme ayant trois partenaires sexuels, de même pour les femmes. (Kenrick,  2001). Cette pénalisation des partenaires sexuels multiples est la même pour les deux sexes actuellement.


L'approche évolutionniste tente d'expliquer l'engouement masculin pour les relations à court terme par la recherche naturelle des hommes à distribuer leurs gènes, à jouer le rôle de reproducteurs. Cette hypothèse est sans doute discutable, et elle rappelle le coût élevé des relations à court terme pour les femmes, quand il s'agit de risque de grossesse non désirée, hors du couple et hors d'une relation stable. (Geary, 2000).


Références
* Gangestad, S. W., & Simpson, J. A. (2000). The evolution of human mating: Trade-offs and strategic pluralism. Behavioral and Brain Sciences, 23, 573-587.
* Kenrick, D. T., Sundie, J. M., Nicastle, L. D., & Stone, G. O. (2001). Can one ever be too wealthy or too chaste? Searching for normalities in mate judgment. Journal of Personality and Social Psychology, 80, 462-471.
* Geary, D. C. (2000). Evolution and proximate expression of human paternal investment. Psychological Bulletin, 126, 55-77.

 

 

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