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Hypoxyphilie , Asphyxie Auto-erotique

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Hypoxyphilie , Asphyxie Auto-erotique

Hypoxyphilie est une paraphilie classée comme sous-catégorie de masochisme sexuel. D'autres termes sont utilisés comme asphyxiophilie, asphyxie autoérotique ou sexuelle. C'est une pratique sexuelle dangereuse et parfois mortelle qui fait référence à une excitation sexuelle produite en réduisant l'approvisionnement de l'oxygène au cerveau.

 

Critères de diagnostic
Le manuel référence pour les médecins psychiatres, le  DSM-IV (TR) précise que les critères de diagnostic de cette paraphilie sont les mêmes la que ceux du masochisme sexuel ; Le comportement se définit par des fantasmes intenses et récurrents ou par des désirs sexuels d'une durée minimale de six mois et peut causer une détresse ou altération sociale, professionnelle, ou autre.
Hypoxyphilie est connue dans la littérature médicale depuis longtemps dont certaines études décrivent cette paraphilie comme une mésaventure ou incident.

 

Description:
Les adeptes d'hypoxyphilie pratiquent ce comportement comme un acte isolé et utilisent une variété de techniques pour produire l'hypoxie. Les techniques les plus fréquentes sont ; strangulation, étouffement, suffocation, et la restriction des mouvements respiratoires. La pendaison est la méthode la plus dangereuse.
La Suffocation ou la réduction de l'oxygène peut être réalisée par sacs plastiques, des masques ou des appareil plus compliqués. Quelquefois des produits anesthésiques, d'autres gaz ou produits chimiques volatiles sont utilisés.
L'origine psychologique du plaisir d'asphyxie autoérotique est personnelle, et difficile à généraliser. Le plaisir est compris le mieux comme une sorte de fantasme, mais il est admis aussi qu'il existe une tendance masochiste dans ce plaisir. Le plaisir sexuel est associé avec le danger, et la douleur.
Il n'y a aucune preuve que l'hypoxyphilie est un acte de suicide déguisé. Dans les cas mortels, le décès par hypoxyphilie est une surprise complète pour l'entourage d'autant que la victime ne montrait aucun signe dépression.


Les critères suivants peuvent aider à identifier cette paraphilie:
* 1. Evidence de la recherche d'une excitation ou gratification sexuelle.
* 2. Recherche de la confidentialité.
* 3. Preuve d'activité sexuelle solo.
* 4. Preuve d'aides aux fantasmes sexuels.
* 5. Preuve de pratique autoérotique.
* 6. Aucune intention suicidaire apparente.


Caractéristiques
Presque tous les cas rapportés d'hypoxyphilie ont été chez des hommes, mois de 40 ans au temps de leur décès. Rares cas de garçons en age de puberté ont été décrits. L'activité se pratique habituellement d'une façon isolée et seule. Il est généralement possible de déterminer comment l'individu avait organisé sa pratique. L'intention de survivre au rituel est toujours évidente. Quand la mort se produit, c'est presque toujours une erreur ou un accident. D'autre part, on trouve dans les cas d'hypoxyphilie des indices d'activité sexuelle. Le corps peut être trouvé nu, ou partiellement nu, des gestes témoignant la masturbation. L'éjaculation peut se produire pourtant cette pratique.


De matériel pornographique peut être trouvé sur la scène ou à portée de la victime. Parfois on trouve miroir, matériel photo, ou magnétoscoper. D'autres victimes peuvent créer un environnement en rapport avec leur fantasme comme scène sadomasochiste ou autre. Les patients adeptes de cette pratique rapportent d'autres paraphilies : masochisme, sadisme, fétichisme, travestisme ou fétichisme. Beaucoup exécutent leur rituel dans la nudité, photographie, esclavage, bandage, clystères, stimulation électrique et auto flagellation. Dans de nombreux cas, la cause de la mort est généralement a été attribuée au suicide et non pas à la paraphilie.


Traitement :
Comme dans les autres paraphilie, il est indispensable d'associer plus stratégies thérapeutiques : thérapie de comportement, et médicaments. Les antidépresseurs peuvent aider pour baisser et réduire impulsivité sexuelle. Les anti-androgènes peuvent être utiles.


Référence :
1. Byard, R., Hucker, S. J., & Hazelwood, R. (1993). Characteristic features of fatal and non-fatal autoerotic asphyxial episodes in women. American Journal of Forensic Medicine and Pathology, 14(1), 70-73.
2. Blanchard, R. & Hucker, S. J. (1991). Age, transvestism, bondage and concurrent paraphilias in 117 fatal cases of autoerotic asphyxia. British Journal of Psychiatry, 159, 371-377.

 

 

 

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