Encyclopédie: sexologie et couple

Pornographie domestique

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Pornographie domestique

Filmer une rencontre sexuelle avec son partenaire est une pratique ancienne, et avant l'usage de la caméra, les couples dessinaient où décrivaient leurs sexualités. La révolution numérique a mis à la disposition du grand public des outils capables de produire des films d'une qualité acceptable. Cette diffusion rend importante toute étude de cette pratique.

Pornographie domestique et couples
On peut définir La nudité pornographique comme une forme de nudité exhibant la partie génitale du corps humain durant l'action génitale. La nudité pornographique est également impudique, dévoilant ce qu'on ne montre pas dans la vie quotidienne, mettant en scène la nudité la plus intime.

La nudité pornographique est également impudique, dévoilant ce qu'on ne montre pas dans la vie quotidienne, mettant en scène la nudité la plus intime (éjaculation, pénétration, sperme, etc.)
Filmer sa propre sexualité peut être considéré comme un acte pornographique.
Il est légitime de critiquer les productions pornographiques visuelles pour combattre certains excès mais cette nudité extrême n'est plus monopolisée par l'industrie pornographique. Le grand public a investit ce champ depuis longtemps. On peut parler facilement de pornographie domestique.
Il s'agit en effet d'une production pornographique où le couple se filme pendant une rencontre sexuelle utilisant un caméscope, un webcam ou même le téléphone portable.
Il est impossible de savoir le pourcentage des couples qui ont filmé leurs rencontres sexuelles; il s'agit d'un geste intime, entre deux personnes adultes consentante, mais l'évolution numérique permet facilement de réaliser une production pornographique d'une qualité acceptable chez soi. Cette évolution autorise à penser que ces expérimentations sont de plus en plus fréquentes. Ces productions peuvent être qualifiées de pornographiques car elles mettent en scène une nudité pornographique, une relation sexuelle, et dont le but est l'usage sexuel ultérieur.

À la question quelles sont vos motivations pour filmer vos rencontres sexuelles, les réponses les plus fréquentes sont  :
* - Garder un souvenir de la vie sexuelle du couple
* - Réveiller l'envie ou provoquer le désir en pensant au fait d'être filmé (e)
* - Ne pas avoir des complexes vis-à-vis des actrices et des acteurs pornographiques


Les Réactions négatives citées sont nombreuses aussi mais aucun caractère pathologique ne semble surgir de cette expérience :
* - Malaise pendant le visionnage, voir l'autre ou se voir
* - Malaise avec la nudité corporelle.
* - Problèmes avec l'image du corps
* - Problème avec l'image de soi (les gros plans sont plus faciles à regarder que les plans sur les visages)
* - Anxiété relative à la diffusion de la bande filmée.


Pornographie à la maison  
Si la femme dans ce siècle tente à imposer dans le couple des relations nouvelles réclamant son autonomie et le respect qu'elle mérite, le couple fusionnel demeure majoritaire dans notre société. Ce couple où la femme exige de l'homme la monogamie, l'exclusivité sentimentale et sexuelle (la fidélité).
Cette situation oblige le couple à chercher en permanence des solutions pour deux problèmes récurrents menaçant le couple : Comment assurer la satisfaction sexuelle d'autre alors que la fidélité absolue est exigée, et comment entretenir le désir dans un couple monogame et fidèle durant des années ?

La pornographie est vécue par certaines femmes comme une menace car elle rappelle aux hommes leurs besoins sexuels d'une part et permet aux hommes de comparer la sexualité filmée avec leur propre sexualité. Cela peut expliquer le refus des femmes de notre échantillon de qualifier cette activité de pornographique.
Se filmer durant une rencontre sexuelle répond aux besoins du couple de réinventer le désir, de créer une sexualité nouvelle. La gestion de la sexualité dans le couple est cruciale, la pornographie devient parfois une solution de facilité, la solution la plus simple.

Ces scènes filmées répondent généralement aux critères pornographiques ; il s'agit de filmer la génitalité du couple, et la nudité d'une façon pornographique dans le but de se divertir et de revivre ses moments sous forme des fantasmes pouvant réveiller la libido. Chaque partenaire devient dans ces séances un objet sexuel et érotique, le visionnage permet d'explorer mentalement et visuellement des zones inexplorées de la sexualité, en dévoilant réactions, positions, bruits, etc.
Le visionnage en couple de ces scènes est une consommation pornographique, et la réaction de chacun dépend de nombreux facteurs cités dans la littérature. Les femmes et les hommes qui regardent ses programmes montrent plus de libéralisme sexuel, plus d'intérêt pour la sexualité. Ils cherchent des sensations agréables pendant le visionnage.

Les partenaires ayant une bonne image de leurs corps peuvent s'amuser pendant le visionnage. Les femmes insatisfaites de leur corps s'amusent moins, et peuvent même se sentir mal à l'aise devant leur nudité, et devant certains défauts esthétiques. La bonne estime de son corps joue un rôle important dans le cas de réaction positive. Il n'y a aucune relation directe entre l'exposition à ces programmes et la réaction ; cela dépend de l'identité personnelle de chacun, de son expérience, de sa culture.
La consommation de la pornographie chez les adultes ne pose aucun problème psychologique ou sexologique selon la majorité des études. La consommation de la pornographie domestique ne peut pas plus nocive. Il s'agit d'une activité divertissante adulte avant tout.

Cependant, il serait difficile de considérer cette pornographie domestique inoffensive. Les problèmes liés à la sexualité du couple, à l'image de soi et à l'image du corps devraient être pris en compte ; une femme peut se trouver laide ou obèse en regardant son image alors qu'elle se considérait avant comme désirable.
Les pratiques sexuelles filmées peuvent aussi poser les mêmes problèmes ; les problèmes d'estime de soi, sexe et impudeur, domination, etc.

Un autre point mérite l'attention, le comportement sexuel " plus libéré " durant la prise de vue peut être regretté. Les réalisateurs de pornographie parlent des jeunes actrices novices " téméraires " durant les premiers tournages. Certains réalisateurs commencent par faire des photos, discuter le contenu de ces photos avant de filmer. Ce comportement est présent aussi dans cette pornographie domestique, et certaines femmes se plaignent de cette témérité (je suis allée trop loin, j'ai tout accepté, je ne voulais pas, etc.)

Du point de vue légal, il s'agit d'une activité privée régie donc par le consentement mutuel entre adultes. Cependant de nombreuses affaires célèbres sur la diffusion de cette pornographie domestique ont été jugées aux U.S.A. et les juges ont prononcé des amandes et des peines de prison, le droit à l'intimité et à l'image étant parmi les considérations de ces jugements.

Si la pornographie domestique peut divertir le couple, améliorer son activité sexuelle, il est utile de rappeler qu'il s'agit d'une activité adulte, nécessitant un couple stable. La gestion de ces scènes filmées devrait être précisée en cas de rupture ou de divorce. Le danger " social " en cas de dévoilement mal attentionné n'a jamais été étudié.

La pornographie domestique ne peut être une solution pour les problèmes sexuels du couple, ou une solution à court terme dans les meilleurs des cas, car la consommation de la pornographie répond aux besoins et aux désirs du consommateur. Il est impossible de satisfaire le désir et les fantasmes des l'autre même en allant vers une pornographie extrême, le désir étant une activité cérébrale générée par un imaginaire illimité. La gestion du désir dans le couple ne peut pas être améliorée par une activité comme la pornographie domestique.
Enfin, cette étude n'a aucun caractère scientifique, l'échantillon ne permet pas une étude détaillée. Il s'agit d'un simple commentaire sur un phénomène récent dans notre société. D'autres études plus précises méritent d'être réalisées.

Pornographie domestique et internet
Sur l'écran, une image d'une jeune femme qui dévisage de l'appareil attentivement en regardant son moniteur. Derrière elle, figure une étagère et le décor de son salon. Elle sourit, elle parle. Elle est dans la vie réelle, dans sa propre vie. La rencontre devient d'une intimité intense.

Cette intimité peut rester psychologique basée sur la parole. Elle peut devenir physique ou sexuelle. Le développement des moyens techniques a permis des nouvelles expressions. Les femmes et les hommes qui exhibent mutuellement leur corps et leur nudité devant un webcam ou devant un caméscope ne sont pas rares selon les dires des internautes. La question est de savoir ce qu'on veut. Les moyens technologiques permettent de plus de plus.
Ce phénomène est récent, ses débuts remontent au lancement d'Internet, mais il a fallu attendre l'apparition des webcams vendus à des prix accessibles, l'amélioration du débit et le développement des outils logiciels permettant ces échanges. Actuellement, sur des plates-formes, avec une connexion haut débit, la transmission vidéo est permanente, et de bonne qualité.


Il existe très peu d'étude sur ce sujet, le phénomène est récent et ces échanges demeurent confidentiels et intimes. Nous allons discuter uniquement ces échanges interpersonnels par webcam sans traiter le webcam comme support de phénomène pornographique commercial.
Le webcam est un outil utile et innovant. Cette mode de communication a crée un nouveau genre d'espace social, avec interaction et vision.
Mais ces cams, comme toutes innovations posent des questions sur la surveillance, communauté, le public et le domestique, intimité, pornographie, et image de soi. Ce sont des moyens efficaces pour être à proximité de l'autre, en dépit des distances et des inconvénients.

Ce comportement est encore peu fréquent mais les internautes affirment qu'il ne s'agit pas de comportement rare. Les motivations sont nombreuses, variant selon l'âge, statut marital et selon le but recherché :
1. - divertissement
2. - séduire l'autre
3. - montrer sa sexualité sans complexe
4. - avoir une relation sexuelle virtuelle de type masturbatoire
5. - avoir une relation sexuelle virtuelle en attendant une sexualité réelle
6. - relation sexuelle sans risque ( sans maladies, et sans rencontre directe)
7. - relation sexualisée en cas d'impossibilité de rencontre
8. - infidélité conjugale virtuelle et donc partielle.
9. - désir sexuel engendré par le fait d'être observé

 

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