La féminité est l'ensemble des caractères physiques, comportementaux, physiologiques, désignant la femme. La féminité comme terme est une identité du genre selon certains, c'est-à-dire une définition sociale et sociétale, perception forgée par la culture ambiante et par les époques, et pour d'autres, la féminité est une donnée biologique, génétique, hormonale, et physiologique.
De la femme à la féminité
L'apparition du courant féministe en Occident après la deuxième guerre mondiale à favoriser la définition première, c'est-à-dire l'identité du genre comme définition sociale et sociétale, dans le but de permettre aux femmes de revendiquer l'égalité et la parité avec les hommes.
Néanmoins, en dépit d'une abondante littérature, il n'existe aucun moyen de définir la masculinité et la féminité dans un contexte social et familial, car les qualifications descriptives se basent essentiellement sur des données culturelles.
La féminité comme identité du genre
Les prétendants de cette approche conçoivent la féminité comme identité attribuée par la société au sexe féminin, accompagnée d'un rôle du genre, favorisant la participation de la femme et son investissement dans un rôle domestique, forgeant progressivement une personnalité passive et défensive, à l'opposé de l'identité masculine.
Cette approche, considère que le rôle social et sociétal de la femme a été imposé par une société masculine. Les courants féministes parlent ainsi d'une domination masculine pour résumer l'ensemble des lois, des traditions, et coutumes qui ont encouragé la femme dans un rôle domestique, considéré rétrospectivement comme mineur.
Ainsi, le contexte affectif et socioculturel socialise la fille dans un rôle féminin. Le choix du prénom, le choix des vêtements, les jeux, les activités favorisées (danse, travaux d'aiguille) semblent, selon les courants féministes et selon cette approche sociologique, avoir un impact important sur les femmes, les empêchant de rivaliser avec les hommes.
Progressivement, la condition féminine change en Occident. La mixité scolaire a engendré un comportement unisexe, des vêtements unisexes, et des opportunités académiques et professionnelles identiques.
Cette égalité est, par définition, incomplète, les filles continuent à gérer les questions de maternité, et de contraception, et continuent à affronter une autre identité de genre, la masculinité, dans leur vie de couple.
Cette approche ne prend pas en compte les spécificités du corps féminin, de la maternité.
La féminité comme une donnée physiologique
Cette approche insiste sur la différence sexuelle réelle, entre les hommes et les femmes, entre le corps féminin et le corps masculin, entre l'anatomie féminine de l'anatomie masculine. Cette approche définit la femme par son anatomie, par sa physiologie. Le courant féministe, et la tendance actuelle de notre culture rejettent l'aspect naturel de la féminité, (comme pour la masculinité) prétendant qu'il s'agit d'une approche réductrice.
Dans cette approche, la femme est considérée comme un être fragile pendant sa grossesse, un être à protéger pendant sa maternité considérée comme une fonction essentielle, un état de grâce honorée et glorifiée par la société. L'approche naturelle de la féminité néglige le rôle important de l'environnement socioculturel.
La féminité comme une dualité
En raison d'une croyance innée de la dualité de l'humanité et de la nature, le féminin devient l'opposé du masculin. Le fait pour la femme d'être pénétré par l'homme rend la féminité passive. Les éléments passifs dans la nature sont plutôt féminins. En prolongeant cette dualité, la féminité est devenue mystérieuse, ou mauvaise. Il est évident que cette approche assez ancienne a été influencée par la culture de ses époques ; nous n'avons pas de preuves scientifiques que les femmes soient passives dans la vie, ou que les femmes représentent par nature le sexe faible. Ce dernier point est parfaitement contredit par la sociologie, dans les familles pauvres, les femmes travaillaient autant que les hommes sans pouvoir prétendre être membre du sexe faible. Cette approche est contredite également par les données scientifiques de la psychologie moderne qui conclut que toutes les caractéristiques humaines, attribuées aux hommes ou femmes, sont présentes dans tout être humain, dans des proportions différentes selon les personnes, et selon les rôles à jouer dans la société.
La féminité comme une donnée culturelle
Selon les époques, selon les cultures, la différenciation entre les hommes et les femmes a été plus au moins marquée. Le rôle traditionnel de la femme, épouse à la maison et mère d'enfants, n'a pas toujours été une réalité dominante, surtout dans les sociétés rurales où les femmes travaillaient autant que les hommes. La différenciation vestimentaire ne permet pas non plus de distinguer les hommes et les femmes à travers les cultures, la jupe et le pantalon ont été portés par les deux sexes, selon les époques.
La féminité actuellement
En Occident, avec ou sans les courants féministes, la condition féminine s'est nettement améliorée. Les femmes ont le choix de leur rôle, de leur maternité, et de leur sexualité. Certaines choisissent un rôle traditionnel, préférant rester à la maison pour soigner et éduquer les enfants, d'autres préfèrent le rôle d'une femme attachée à la réussite de sa carrière professionnelle, et dans la majorité des cas, les femmes tentent de réussir un rôle plus complexe : carrière, mère et épouse.
Cependant la féminité comme une donnée naturelle continue à exister surtout en ce qui concerne la maternité, certaines femmes renoncent à la maternité, d'autres tentent de réussir leur maternité et leur carrière, avec des difficultés plus ou moins variable.
La féminité comme identité du genre continue également à poursuivre les femmes : une femme pour séduire devrait être belle, douce, capable d'avoir la capacité des femmes anciennes, être une bonne cuisinière, savoir coudre etc.
En conclusion : le sentiment de féminité accomplie est souvent difficile à atteindre, voire impossible. En dépit de nombreuses améliorations de la condition féminine, la féminité continue à être une norme à atteindre, obligeant les femmes à chercher l'équilibre difficile entre la réussite professionnelle, familiale et maritale.
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