Sexe occasionnel et adolescents
Sexe occasionnel chez les adolescents : définition
On peut définir le sexe occasionnel par un ensemble de relations et d'expérience sexuelle, des contacts sexuels réalisés en dehors d'une relation romantique ou amoureuse selon la définition de Fielder (2013).
Il est important d'étudier l'impact de relations de sexe occasionnel, comme une question présente dans la sexualité chez les adolescents.
Le sexe occasionnel fait - il partie de l'exploration sexuelle, où il s'agit d'une expression d'une sexualité liée à des problèmes psychologiques comme la dépression, ou l'abus de substances (alcool, tabac, drogue)?
Le sexe occasionnel fait - il partie de la vie sexuelle des adolescents d'aujourd'hui?
Dans l'univers sociLes expériences sexuelles, surtout les expériences précoces, peuvent jouer un rôle dans les trajectoires sexuelles des adolescents.
Dans l'univers social des adolescents , les relations sexuelles occasionnelles peuvent avoir la forme d'une relation sexuelle d'un soir, ou d'une relation brève, sans projet d'avenir, sans fondement émotionnel. D'autres formes de relations sexuelles occasionnelles sont présentes dans le monde adolescent comme les amis avec avantages, ou les amis avec plus si affinités. Il s'agit d'une relation sexuelle qui se produit à plusieurs reprises entre les deux amis, sans projet, et sans fondement émotionnel.
Les relations sexuelles occasionnelles chez les adolescents englobent plusieurs niveaux d'intimité sexuelle allant de simples caresses et attouchements à des rapports sexuels oraux ou pénétratifs

Sexe occasionnel adolescent et bien-être psychologique
Les études de Monahan et Lee (2008) ont fait état d'un plus grand nombre de symptômes dépressifs dans les 12 — 18 qui suivent l'implication dans une relation de sexe occasionnel chez les adolescents âgés de 12 à 21 ans. Ces symptômes dépressifs étaient présents avant l'implication de l'adolescent dans une expérience sexuelle, ce qui remet en question l'idée que le sexe occasionnel peut favoriser la dépression chez les adolescents.
— Sexe occasionnel et dépression
Dans d'autres études, le sexe occasionnel n'a pas provoqué une aggravation des symptômes dépressifs chez les adolescents, ni après un an, ni après cinq ans (Deutsch 2015). Adolescents et adolescentes n'avaient pas plus d'idées suicidaires après leur implication dans une rencontre de sexe occasionnel que les autres.
— sexe occasionnel et estime de soi
Des études ont mis en évidence une baisse d'estime de soi chez les jeunes femmes, et une augmentation de l'estime de soi chez les hommes (2013).
Fielder (2010) a noté une diminution d'estime de soi chez les femmes impliquées dans une relation de sexe occasionnel avec pénétration.
- Sexe occasionnel et abus de substance
Les études font état d'une association entre la consommation d'alcool et le sexe occasionnel (Owen 2011a).
Une étude sur des jeunes de 12 à 18 ans a révélé que les relations sexuelles occasionnelles étaient associées à une augmentation de la consommation de substances, notamment de cigarettes, d'alcool, de marijuana, de cocaïne et d'autres drogues illicites, sur une période d'un an.
- Sexe occasionnel et intimité sexuelle
Il a été suggéré que le niveau d'intimité sexuelle pourrait influencer le bien-être psychologique des jeunes adultes. Les femmes impliquées dans une relation occasionnelle avec pénétration (relation orale, vaginale ou anale) ont fait état de symptômes dépressifs plus importants et d'une estime de soi plus faible (Fielder 2010).
- Sexe occasionnel : différence selon le sexe
Les garçons semblent s’engager plus dans des relations de sexe occasionnel que les filles qui préfèrent s’engager dans des relatons de genre amitié et plus si affinité (Vrangalova, 2015 a).
- Sexe occasionnel et engagement
L'engagement dans des relations de sexe occasionnel peut affecter le bien-être psychologique. Les filles souffrant déjà d’une détresse psychologique décrivent une légère augmentation de leur détresse psychologique et de leur consommation de substances. Certaines filles s‘impliquent dans ce genre de relation pour soulager leur faible bien-être psychologique (Owen 2011). Les filles seraient plus vulnérables que les garçons au manque d'engagement dans des relations surtout quand la relation inclut des rapports sexuels. L'ambiguïté des attentes, le manque de clarté concernant l'engagement romantique, la proximité ou l'exclusivité ou le manque de communication (Lovejoy, 2015) peuvent contribuer à des sentiments contradictoires et à une vulnérabilité émotionnelle, comme la frustration liée à des sentiments non réciproques et à des sentiments de trahison. Les filles peuvent se sentir manipulées, surtout quand elles développent un intérêt romantique, et peuvent s'en vouloir lorsque leur partenaire occasionnel ne montre pas d'intérêt par la suite.
Les filles qui s'engagent dans des contacts intimes sexuellement peuvent souffrir plus que les autres de détresse psychologique quand elles développent un attachement et des attentes.
Ces réactions dépendent de nombreux autres facteurs individuels tels que la personnalité, les styles d'attachement, les aptitudes à la communication, les motivations (Vrangalova, 2015b) de facteurs contextuels tels que les normes sociales, la pression des pairs, les causes et le style de ruptures.

Conclusion
Les enjeux de la santé sexuelle chez les adolescent sont d'une importance majeure, juistifie un regard attentif sur les modes de vie des adolescents.
Les résultats montrent que le sexe occasionnel a un faible impact sur le bien-être psychologique en particulier chez les filles ; les relations de sexe occasionnel qui impliquent un contact avec pénétration ont augmenté la détresse psychologique des filles vulnérables et leur consommation d'alcool et de drogue.
Aucune relation de sexe occasionnel ne semble influencer le bien-être psychologique des garçons.
Références
- 1. Bersamin MM, Zamboanga BL, Schwartz SJ, Donnellan MB, Hudson M, Weisskirch RS, … Caraway SJ. Risky business: Is there an association between casual sex and mental health among emerging adults? Journal of Sex Research. 2013 ;0 (0) : 1–9.
2. Deutsch AR, Slutske WS. A noncausal relation between casual sex in adolescence and early adult depression and suicidal ideation: A longitudinal discordant twin study. Journal of Sex Research. 2015 ;52 (7) : 770–780.
3. Fielder RL, Walsh JL, Carey KB, Carey MP. Predictors of sexual hookups: A theory-based, prospective study of first-year college women. Archives of Sexual Behavior. 2013 ;42 (8) : 1425–1441.
4. Lovejoy MC. Hooking up as an individualistic practice: A double-edged sword for college women. Sexuality & Culture. 2015 ;19 (3) : 464–492.
5. Monahan KC, Lee JM. Adolescent sexual activity: Links between relational context and depressive symptoms. Journal of Youth and Adolescence. 2008 ;37 (8) : 917–927.
6. Owen J, Fincham FD. Young adults’ emotional reactions after hooking up encounters. Archives of Sexual Behavior. 2011 b ;40 (2) : 321–330.
7. Vrangalova Z. Does casual sex harm college students’ well-being? A longitudinal investigation of the role of motivation. Archives of Sexual Behavior. 2015a ;44 (4) : 945 –059.
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