La poésie de haïku est une forme particulière de la poésie classique japonaise. En japonais hai signifie "inhabituelle" et ku signifie " strophe". Le haïku utilise de nombreuses techniques pour construire une image surprenante, transcendante, qui invite à la réflexion.
On trouve les premiers Haïku au 7ème siècle A-C écrits selon les formes et les cultures de leurs époques.
L'écrivain Robert Penn Warren, a expliqué le Haïku :
" Examen riche et détaillé d'une expérience particulière, avec une conclusion sous forme de déclaration tranquillement ironique ou modeste. Comme si le poète estimait que l'économie du commentaire est indispensable pour ne pas altérer la qualité de l'expérience ".
Ce commentaire minime est caractéristique de la poésie Haïku.
Malgré le temps, cette poésie demeure populaire au japon. Certains auteurs contemporains considèrent cette poésie comme " la plus grande et la plus fleur de l'art japonais ".
Le haïku est une expérience esthétique, immédiate qu'aucune autre forme littéraire ne peut décrire.
Bashô Matsuo, ou Basho, est un poète japonais du XVIIe siècle.
Il est considéré comme l'un des quatre maîtres du haïku japonais : Basho, Buson, Issa, et Shiki.
Ses haïkus traitent de sujets en lien avec les émotions comme la mélancolie et la joie, en lien avec la nature. Dans ses poèmes, il évoque toujours la condition humaine, sa fragilité par rapport à la grandeur de la nature et par rapport au temps.
1
La fraîcheur
J'en fais ma demeure
Et m'assoupis.
2
Rien dans le cri
des cigales suggère qu'ils
sont sur le point de mourir
3
Automne obscurité
descend sur cette route
Je voyage seul
4
Avec de jeunes feuilles
j'aimerais essuyer
vos gouttes de larme
5
De quel arbre en fleur ?
Je ne sais pas.
Mais quel parfum !
5
Ce couchant d'automne
On dirait
Le Pays des ombres.
7
Mes larmes grésillent
En éteignant
Les braises.
8
Viens
Allons voir la neige
Jusqu'à nous ensevelir !
9
Au printemps qui s'en va
Les oiseaux crient
Les yeux des poissons en larmes.
10
Pause entre les nuages
la lune repose
dans les yeux de ses spectateurs.
11
Ce chemin.
seule la pénombre d'automne
l'emprunte encore.
12
Le papillon
parfumant ses ailes
amoureux de l'orchidée
13
Laissez-nous poser
ces belles fleurs dans le bol
car il n'y a pas de riz
14
La première neige molle
les feuilles de la jonquille
émerveillée et prosternées
15
Le premier frisson de pluie
pauvre singe, vous pourriez vous aussi utiliser
une cape tissée de paille
16
Ce matin de neige,
cris du corbeau je méprise
Ah, mais si beau !
17
Allons- nous rencontrer à nouveau ?
ici, à votre tombe fleurie
deux papillons blancs
18
Ces fleurs d'été flétries !
les seuls vestiges
des guerriers invincibles et leurs rêves ...
19
Parmi les graffitis
un nom illuminé
Le tien
20
Assis tranquillement, sans rien faire,
le printemps arrive,
l'herbe pousse, par elle - même.
21
Entre nos deux vies
il y a la durée de vie
d'une fleur de cerisier
22
Sur une branche nue
un corbeau est perché
soir d'automne
23
Enfant de la pauvreté
il commence à moudre le riz,
et regarde la lune
24
Combien je désire !
dans ma petite sacoche,
la lune, et des fleurs
25
Dans ma nouvelle robe
ce matin,
quelqu'un d'autre.
La poésie de Bashô est un outil de révélation et de méditation. Ces poèmes dessinent des émotions, et nous rappellent que le bonheur est de savoir savourer la simplicité, et d'échapper à la tyrannie de nous - mêmes.
Bonjour,
Puis-je me permettre de vous signaler une faute d'orthographe dans le premier texte que vous mentionnez.
Dans ce poème, l'auteur s'adresse à la neige en lui disant, si je le formule un peu différemment:
"Neige, toi qui tombais (sous-entendu tu tombais) sur nous deux, es-tu la même cette année?"
Il s'agit donc de la deuxième personne du singulier, la terminaison est donc -ais
Si le texte disait:
"La neige qui tombait sur nous deux, est-elle la même cette année?" ce serait une troisième personne du singulier, et donc la terminaison serait -ait
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