Selon les médias anglais, comme le journal Independent ou le Guardian, le brexit semble difficile, en supposant qu'il soit possible, va entraîner un coût important, et des complications politiques pour la Grande-Bretagne. L'échec des conservateurs au pouvoir dans les élections de 8 juin donne une idée sur le doute qui commence à gagner les citoyens britanniques.
Sur le continent, la victoire des eurosceptiques en Angleterre a déclenché l'alarme dans les autres pays européens, y compris en France. Les Français ont décidé le 7 mai d'envoyer à l'Élysée un président europhile avec 66 % du vote, en s'éloignant nettement des partis populistes anti-européens, et en confirmant leur attachement à l'Europe. D'autre part, les Français ont manifesté pendant l'élection du 7 mai leur refus d'abandonner l'Euro.
Le Brexit a joué probablement un rôle, en exposant aux peuples européens les difficultés de la politique britannique à trouver une solution valable en cas de sortie de l'union européenne. Après le Brexit, les mouvements populistes anglais comme Ukip désertent progressivement la scène politique, ni député élu, ni tête d'affiche, leurs discours populistes électoralistes aussi.
Le gouvernement britannique actuel est affaibli après les élections du 8 juin. La commission britannique n'a pas encore donné son point de vue sur ses relations futures avec l'europe. Vont-ils rester dans l'union douanière pour préserver les intérêts des entreprises britanniques, dans ce cas, la Grande-Bretagne doit accepter les traités européens, et le Brexit sera sans valeur, ou avec des unions douanières particulières comme pour la Turquie, ou choisiront-ils le modèle norvégien d'affiliation à l'espace économique européen, ou le modèle suisse à travers des accords bilatéraux ?
En prenant l'option de la Turquie, l'union européenne pourrait signer des accords de libre-échange au nom de la Grande-Bretagne. En prenant l'exemple norvégien, l'Angleterre devrait accepter les lettres du marché unique, la liberté de circulation, la juridiction européenne et la contribution au budget de l'union.
Aucun de ces modèles ne peut répondre aux discours des eurosceptiques qui cherchaient à travers le Brexit une souveraineté retrouvée. Les Britanniques découvrent la complexité de la souveraineté à l'ancienne dans un monde économiquement globalisé.
Le Brexit est qualifié par de nombreux journalistes britanniques et par des hommes politiques comme une aventure, une sorte de coup de tête encouragé par les populistes et les eurosceptiques soutenus par certains médias. Les Français ont refusé cette aventure, donnant à l'Europe une deuxième chance. Les Français savent que l'Europe aura du mal à exister sans la France.
Le lendemain de l'élection française, l'ambiance en Europe était au soulagement. Les Français ont donné un coup d'arrêt à cette vague populiste, ont choisi la patience et la colère.
Est-ce que les lecteurs français pensaient à ces difficultés du Brexit en votant pour le président Macron à 66 % ? C'est probable.
By accepting you will be accessing a service provided by a third-party external to https://causam.fr/